Actualités of Saturday, 29 July 2023

Source: Le Messager

Même mort, le Chairman Fru Ndi comparé à Paul Biya

Image illustrative Image illustrative

Qui de Paul Biya et du Chairman Fru Ndi est un humaniste ?


Par Bochong El Hadj LAWAN BAKO*



Chairman John Fru Ndi et président Paul Biya : qui des deux est où était un Humaniste pratiquant la politique à visage humain depuis la création du Sdf ? Il ne fait point de doute que le Chairman John Fru Ndi a conduit le boycott des produits français au Cameroun, maudissant le président Paul Biya et lui brandissant le carton rouge dans les meetings du Sdf dans les années 90. Il avait instruit des femmes de troisième âge appelées « Takumben » à Bamenda de bouillir du maïs - arachides (interprété par des francophones comme les arachides du deuil) et de distribuer à la population de Bamenda contre le président Paul Biya. Le Chairman John Fru Ndi avait même annoncé au cours des meetings du Sdf qu'il n'entrera au palais présidentiel que lorsque le président Paul Biya n'y sera plus. Après la présidentielle de 1992 et la proclamation des résultats, des Vanguards Sdf avaient incendié des maisons dans le Nord-ouest y compris « l'hôtel Resort 84 » et le collège Nacho à Bamenda. Ils avaient également tué Alhaji Tita Fomukong, président du Cnp à Bamenda et avaient déposé sur sa tête la statue d'un lionceau. Ils avaient vandalisé le véhicule de marque Mercedes automatique de Bochong El Hadj Lawan Bako, Chairman de l'Udp ; lequel véhicule n'avait pas été indemnisé par le gouverneur du Nord -Ouest, ce malgré le déblocage de 2 milliards par le gouvernement pour indemniser les victimes des incidents de la crise post électorale de la présidentielle de 1992. Pendant la crise anglophone, le Chairman John Fru Ndi avait demandé au président Paul Biya de démanteler les militaires dans la ville de Bamenda et de les renvoyer dans les casernes.

Il avait ajouté que s'il était jeune, il rejoindrait les Ambaboys en brousse et combattrait à leur côté. Il s'était rendu dans la nuit à UP Station Bamenda alors que les responsables des syndicats des enseignants étaient en réunion avec le ministre de l'enseignement supérieur et les avaient empêchés de signer un accord de reprise des cours dans les régions anglophones. Le Chairman John Fru Ndi avait défié l'appel des leaders Ambazonniens relatif à la non tenue du congrès du Sdf de désignation du candidat du dit parti pour l'élection présidentielle de 2018. Après ce congrès au cour duquel le Chairman Fru Ndi avait soutenu la candidature de l'honorable Joshua Osih comme candidat du Sdf à la présidentielle, les leaders Ambazonniens sont tombés en disgrâce avec Fru Ndi et ont organisé son enlèvement alors qu'il se rendait à Kumbo aux obsèques du député Sdf, l'honorable Joseph Banadzem.


Le Chairman John Fru Ndi avait été une fois de plus enlevé à sa résidence de Ntarinkon par des Ambazonniens avant d'être libéré quelques jours plus tard. Il avait alors demandé à un Général d'armées à Bamenda d'envoyer des militaires assurer sa protection et la garde de sa résidence. Le Général d'armées en question lui avait rétorqué qu'il avait renvoyé les militaires en casernes tel qu'il avait sollicité auparavant mais avait tout de même déployé par la suite des militaires assurer la garde de sa résidence à Ntarinkon. Des personnes non identifiées avaient tenté en vain d'incendier la résidence du Chairman John Fru Ndi à Ntarinkon Bamenda mais avaient réussi à brûler son domicile au village Baba II. Avant son décès, sa maison au village Baba II avait été reconstruite. Le président Paul Biya pour sa part avait instruit la mise en résidence surveillée de Monsieur Fru Ndi après la proclamation des résultats de la présidentielle de 1992 remportée par le président Paul Biya. Lesquels résultats, le Chairman Fru Ndi n'avait pas reconnu et avait incité le public à chanter la chanson de la « Victoire volée ». Lorsque Rose l'épouse du Chairman Fru Ndi était malade, le président Paul Biya a contribué à son évacuation sanitaire dans un hôpital Suisse et avait même payé les factures d'hospitalisation. Le secrétaire général du Rdpc avait instruit les conseillers municipaux Rdpc (militants) de voter les listes du Sdf aux sénatoriales de 2013 dans les régions de l'Adamaoua et de l'Ouest contre celles de L'Undp (un allié du Rdpc); ce qui a permis au Sdf d'avoir quatorze sièges au Sénat. Le président Paul Biya avait également nommé un membre du gouvernement fantôme du Sdf en l'occurrence le Pr Paul Nkwi comme membre du conseil constitutionnel ainsi que Mr Donatus Njong du Sdf comme vice-président du plan présidentiel pour la reconstruction des régions du Nord-ouest, du Sud-Ouest et de l'Extrême-Nord.

Lors des élections législatives de 2020, le secrétaire général du Rdpc a échoué d'instruire les militants du Rdpc du département du Boyo à voter pour l'Udp mais de porter leur choix sur la liste du Sdf, contrairement à celle de l'Udp de Bochong El Hadj Lawan Bako (un allié du Rdpc), ce après la disqualification de la liste du Rdpc. Par la même, le président Paul Biya a nommé un responsable du Sdf Valigasen Muchiggle comme sénateur contrairement à un membre du comité central du Rdpc par ailleurs chef traditionnel de 1er degré, sa majesté Dr Fon Doh Ganyonga du village Balinyonga. En fin de compte, le Chairman John Fru Ndi était entré au palais présidentiel à Yaoundé et avait salué le président Paul Biya qu'il n'avait pas pu déloger de là. Le président Paul Biya a été très indulgent envers le Chairman John Fru Ndi en nommant plusieurs de ses militants à des postes de responsabilité. Ces derniers reçoivent des moyens subséquents avec lesquels ils financent les activités du Sdf. Au regard de tout ce qui précède, qui pratique la politique à visage humain ? Le fait est que la crise anglophone a dégénéré faisant de nombreux morts aussi bien dans le rang des civils que des militaires parce que ceux dont le président Paul Biya a nommé pour résoudre cette crise ont atteint la ménopause de leurs idées et n'ont plus rien à dire que de déclarer : « la situation est sous contrôle » ou « le retour à la norme est en cours ».