Actualités of Friday, 19 July 2024

Source: www.camerounweb.com

Même si c'est Ferdinand Ngoh Ngoh, il n'entre pas- la lecture de l'heure a commencé pour de SGPR

Ferdinand Ngoh Ngoh Ferdinand Ngoh Ngoh

Le conseil d'administration de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) du Cameroun prévu ce 17 juillet 2024 s'annonce tendu et crucial. Alors que des soupçons de corruption pèsent sur l'entreprise et que des tensions politiques se font sentir, le poste d'Adolphe Moudiki, Administrateur Directeur Général (ADG) en poste depuis 31 ans, est menacé.

Selon des sources proches du dossier, Ferdinand Ngoh Ngoh, Secrétaire général de la Présidence, chercherait activement à remplacer Moudiki. Cette manœuvre serait motivée par la volonté de "nettoyer" un dossier explosif impliquant la multinationale Glencore, accusée d'avoir versé 7 milliards de FCFA de pots-de-vin à des responsables de la SNH et de la Sonara.

L'affaire prend une dimension internationale depuis que Laurent Esso, ministre de la Justice, aurait demandé aux autorités britanniques les noms des Camerounais impliqués dans ce scandale. Cette démarche a visiblement accéléré les efforts pour un changement à la tête de la SNH.

Cependant, un nouveau rebondissement est survenu lorsque Adolphe MOUDIKI, le directeur général de la SNH, a donné des instructions claires : même si c'est le président du Conseil d'administration, Ferdinand Ngoh Ngoh qui arrive, il n'entre pas. Cette décision pourrait ajouter de la tension à un conseil d'administration déjà très attendu.

Le départ potentiel de Moudiki intervient donc dans un contexte extrêmement tendu. Bien que la SNH et la Sonara aient affirmé attendre des preuves concrètes des accusations de Glencore, l'affaire a considérablement fragilisé l'image de ces entreprises et jeté un doute sur leur gouvernance.

La nomination d'un nouveau dirigeant à la SNH pourrait marquer un tournant décisif. Elle ouvrirait potentiellement la voie à une nouvelle ère, caractérisée par une gouvernance renforcée, une transparence accrue et une gestion plus rigoureuse des ressources pétrolières du Cameroun.

Cependant, les observateurs s'interrogent sur les véritables motivations derrière ces manœuvres. S'agit-il réellement d'un effort pour assainir la gestion de la SNH, ou plutôt d'une tentative de contrôler les retombées du scandale Glencore ?

Le conseil d'administration de ce jour devrait apporter des éclaircissements sur l'avenir de la SNH et sur le sort de son actuel ADG. Quoi qu'il en soit, cette affaire met en lumière les enjeux considérables liés à la gestion des ressources naturelles au Cameroun et les luttes de pouvoir qui se jouent en coulisses.