Actualités of Wednesday, 11 October 2023

Source: Terre promise

MBANKOLO : le ravin de la mort, les premiers résultats de l’enquête sont tombés, voici les coupables

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La rupture d’une digue, suite à des pluies torrentielles qui se sont abattues sur la capitale du Cameroun, a fait au moins 25morts et des dégâts matériels très importants dimanche dernier. Le bilan risque de s’alourdir encore plus.


L a catastrophe est survenue entre 18 H et 19 H, le dimanche 8 octobre 2023, au quartier Mbankolo, au lieudit Nkol Etam- Maison Blanche, dans la commune de Yaoundé 2ème. Selon plusieurs témoignages, à la suite d’abondantes pluies qui se sont abattues sur la capitale camerounaise, une digue qui construite en contre-bas d’un lac artificiel a rompu libérant ses eaux chargées de boue qui ont emporté les maisons d’habitations se situant en aval. Ces eaux boueuses en furie ont surpris des centaines d’occupants qui étaient tranquillement installés chez eux à cette heure de la journée. La catastrophe a fait d’autant plus de victimes qu’elle s’est produite alors que la nuit était déjà tombée. Ce qui a rendu encore plus difficile les secours. Les victimes se comptent par dizaines. Dans la journée de lundi, un officier du corps des sapeurs-pompiers parlait de 25 morts, parmi lesquels des femmes et des enfants, et de nombreux blessés graves pris en charge dans les formations sanitaires. L’officier disait craindre que ce chiffre ne s’aggrave tant il était probable que d’autres corps seraient encore découverts... Les secours se poursuivaient L a catastrophe est survenue entre 18 H et 19 H, le dimanche 8 octobre 2023, au en effet pour sortir les corps ensevelis sous les décombres des maisons. Il faut ajouter à ce triste bilan que les dégâts matériels sont très importants: la plupart des maisons situées dans le ravin en contre-bas de la digue qui a cédé ont été détruites sous la pression des eaux et de la boue. Les habitants y ont perdu des biens matériels mais aussi des documents très importants. La désolation est à son comble. Dès dimanche soir, les autorités administratives et municipales de l’arrondissement de Yaoundé 2ème et du département du Mfoundi sont descendues sur les lieux pour s’enquérir de la situation et essayer de portersecours aux victimes. Le lendemain, le ministre de l’Administration territoriale, PaulATANGANJI, etson homologue de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine KETCHACOURTÈS, sont descendus à leur tour sur les lieux de la tragédie.

Un lac artificiel abandonné


Le site du drame se situe en contrebas du lieudit « Pierre touristique », non loin du lieudit Febe Village, un endroit qui permet d’avoir une vue imprenable sur une bonne partie de la ville de Yaoundé. Ce qui en fait un lieu très visité parles promeneurs. Plus bas, se trouve un immense ravin qui abrite l’une des sources du Mfoundi, le cours d’eau qui a donné son nom au département dont Yaoundé est le chef-lieu. Il se dit que pendant la période coloniale, un lac artificiel avait été aménagé autour de cette source où l’on pouvait venir se baigner. Mais ledit lac, abandonné, n’a pas été entretenu depuis plus de 40 ans. Par ailleurs, des ventes foncières plus ou moins licites se sont opérées autour et en contrebas de ce site. Les acquéreurs, soucieux, nous-apprend-on, de leur sécurité, vont alors construire une digue, en fait un mur de soutènement avec tout juste un petit passage pour permettre le ruissèlement des eaux. Selon certains témoignages, depuis quelque temps, des fissures ont été constatées sur ce mursans que cela inquiète outre mesure, jusqu’à ce jour fatidique du 8 octobre, quand, ne pouvant plus supporter le poids de l’eau et de la boue, la digue a cédé. La catastrophe de Mbankolo survient moins d’un an seulement après une autre, lorsqu’un éboulement de terrain avait fait une dizaine de morts parmi les invités venus assister à des funérailles dans l’arrondissement de Yaoundé 3ème. Ces catastrophes qui, en plus de causer de nombreuses et regrettables pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants, posent le problème de l’occupation anarchique des sites dits inconstructibles contre laquelle les autorités administratives devraient prendre des mesures draconiennes afin de protéger les populations.