Actualités of Tuesday, 11 October 2022

Source: www.camerounweb.com

MRC : fuite d’une vidéo dérangeante pour Maurice Kamto

C'est le même Elecam qui organise les élections municipales play videoC'est le même Elecam qui organise les élections municipales

Pour justifier le boycott des élections locales et législatives de 2020, Maurice Kamto avait évoqué entre autres, la guerre au Noso et l’absence d’un code électoral consensuel. Les militants du MRC qui avaient dénoncé à l’époque la posture de Maurice Kamto étaient accusés d’arrivistes qui veulent à tout prix s’offrir des postes. Deux ans plus tard, rien n’a véritablement changé. La guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun a redoublé en intensité. La réforme du code électorale n’est pas à l’ordre du jour à l’assemblée nationale acquise au parti pouvoir.

C’est dans cette ambiance que le président du MRC a annoncé ce week-end la participation du parti à la prochaine présidentielle de 2025. Cette fois-ci, Maurice Kamto promet la victoire à ses militants. Depuis, les voix montent au sein du parti pour dénoncer les incohérences du directoire du MRC.

Une vidéo d’Albert Dzogang, cadre du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun vient mettre en difficulté Maurice Kamto. En effet le cadre du MRC avait déclaré qu’il était inadmissibles que le MRC participe à une quelconque élection au Cameroun tant que la reforme du code électoral n’a pas été actée.

« C'est le même Elecam qui organise les élections municipales. Vous dites que la méthode organisationnelle ne vous convient pas et vous y aller quand même. On nous aurait pris pour des fous », avait-il déclaré pour justifier la non-participation du MRC aux élections locales et législatives de 2020.
Pour Armand Noutack II, militant du MRC, l’attitude de son parti politique ressemble davantage à de la trahison.

« Je crois quand-même que ne serait-ce que pour la crise anglophone et le sang de nos compatriotes, cette annonce pouvait attendre , avant 2025 bien de choses pouvaient évoluer au NoSo et nous donner toute la légitimité d'aller à l'élection tout en restant cohérents envers nous-mêmes et surtout loyaux et solidaires de nos frères anglophones.

Le challenge maintenant est d'expliquer aux anglophones au moins trois choses :
1_ que nous n'avons pas essayé de surfer sur leurs souffrances pour simplement faire du chantage au système en place,

2_ comment leur faire comprendre que l'annonce de samedi dernier à Nkongsamba n'est pas une forme de trahison vis à vis d'eux. ( Nous avions dit que sans la fin de la crise , on n'irait plus à une élection , et on n'avait pas précisé "élections locales" ou présidentielle, on avait seulement dit élection) », a-t-il déclaré.