C'est un secret de polichinelle, Michele Ndoki veut la place de Maurice Kamto au sein du parti du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Mais dès l'annonce de cette candidature, une avalanche de critiques est tombée sur elle, sur son concurrent direct, Maurice Kamto ainsi que toute la classe politique camerounaise. Ces critiques, vous l'aurez deviné, viennent pour la plupart du principal rival, le RDPC, le parti au pouvoir.
A titre d'exemple, sur sa page Facebook, André Luther Meka du RDPC s'indigne du fait que le président actuel du parti du MRC ait changé les statuts en catimini en 2018 pour briguer un autre mandat à la tête du MRC.
« Si je comprends bien Kamto a changé les statuts en cachette en 2018 pour prolonger son mandat. Mrcistes, rebellez-vous!!! » a-t-il écrit.
Il appelle par là les partisans du Mrc à se rebeller. Ce qui ferait sans doute les affaires du RDPC. Alors que Michele Ndoki fait partie de la commission qui s'est chargée de modifier ses statuts permettant aujourd'hui à Maurice Kamto de se représenter pour un autre mandat à la tête du MRC.
Michele Ndoki s'est-elle tirée une balle dans le pied en faisant partie de cette commission de révision des textes statutaires ? Visiblement oui. Car elle a fourni ou du moins a aidé à fournir les armes nécessaires à Maurice Kamto pour briguer un autre mandat.
Lisez sa déclaration :
Il se trouve que je faisais partie des membres de la commission de révision des statuts en 2018. Je peux donc en parler sur la base de la connaissance précise et documentée que j’ai de la conclusion de nos travaux.
Personne ne discute que les statuts disponibles sur le site du parti ne sont pas les statuts révisés en 2018. Ceci étant dit, l’objectif de ma déclaration n’était pas de m’opposer à une quelconque candidature au poste de président du MRC (Maurice Kamto), mais d’annoncer la mienne.
Je suis touchée et encouragée par le retentissement de cette annonce, et ne saurais gâcher ce moment en entraînant mes amis politiques dans des arguties juridiques dont je suis persuadée qu’ils n’ont que faire, au fond. Ce qui compte, aujourd’hui, c’est de leur faire connaître mon projet pour le MRC et de les convaincre que je mérite leur confiance. C’est à cela que je veux consacrer mon énergie.
Le secrétaire général adjoint du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Roger Justin Noah est intervenu sur le sujet pour rendre les choses claires.
Avant la convention de 2018, j’étais Régional du Centre II. J‘ai participé aux travaux de la Commission de révision des Statuts présidée par le 3ème VP Me SIMH. D’ailleurs, nous nous retrouvions dans son cabinet. Les discussions étaient âpres sur certains points notamment scrutin de liste ou scrutin uninominal. Sur ce qui a abouti à l’article 48, je puis dire ici que nous étions tous d’accord car nous avons pensé que le mandat finissant avait été consacré à l’implantation du parti.
Voilà une capture de mon ordinateur dossier révision des Statuts. Vous pouvez lire Statuts et RI version finale, lisez la date de création du fichier 12/04/2018. L’image suivante montre un extrait de ce document-là notamment l’article 48. C’est bel et bien la preuve que les Statuts et règlement intérieur sur notre site sont bel et bien le texte issu des travaux de la Commission et adoptés par la Convention 2018. Les Statuts n’ont subi aucune modification depuis lors car seule la Convention peut modifier ou amender les Statuts.
Par contre, le Règlement Intérieur, lui, a subi quelques modifications par le Directoire comme le lui permet l’article 90 de ce Règlement: Toute proposition de modification du présent Règlement Intérieur doit être examinée et approuvée par la Convention. Toutefois, en cas de nécessité, le présent Règlement intérieur peut être modifié par le Directoire National.” Encore une fois, ne nous égarons point de ce qui est important à ce moment et qui embête le régime: l’affaire Dikolo, la corruption dévastatrice par Glencore et la Justice (ou mieux Injustice) aux ordres.