• Plusieurs militants du MRC sont condamnés à de lourdes peines
• Alain Fogué se prononce sur sa condamnation
• Le dernier mot revient à Maurice Kamto
Condamné à 7 ans de prison pour insurrection et atteinte à la sureté de l’État le 27 décembre dernier, le trésorier national du MRC, Alain Fogué Tadom reste droit dans ses bottes. Depuis sa cellule, il commente sa décision de condamnation qui selon lui a produit l’effet inverse souhaité par ses détracteurs. Pour Alain Fogué, cette « vengeance judiciaire » le fortifie dans son engagement pour la libération du Cameroun.
« Le moral est au beau fixe. La vengeance judiciaire et politique prononcée hier et qui visait à nous briser moralement produit l’effet inverse sur nous. Nous restons dans le combat. La lutte de la libération du Cameroun continue », a-t-il confié aux confrères de Mimimefoinfo.com
Tout comme Alain Fogué, Bibou Nissack et une trentaine de militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), ont été condamnés à de lourdes peines de prison. Ils ont tous été arrêtés en marge de la manifestation pacifique organisée par Maurice Kamto en septembre 2020 pour exiger le départ de Paul Biya.
Lors de son dernier déplacement à Douala, le président du MRC avait émis le vœu que les militants de son parti en détention soient libérés avant les fêtes de fin d’années. Il juge illégale la détention de ces derniers et se disait prêt à répondre à la bagarre par la bagarre.
Va-t-il mettre sa menace à exécution pour engager la libération de ses militants ou bien jouera-t-il une fois encore au légaliste ?
De son côté, le ministre de l’administration territoriale a demandé aux gouverneurs des 10 régions du Cameroun de prendre les mesures nécessaires afin d’éviter tout trouble à la veille de la CAN. Il instruit ses collaborateurs de faire preuve de tolérance zéro vis-à-vis des récalcitrants.
« Un homme politique a déclaré dans certains médias qu’il était prêt pour la bagarre. Mais je voudrai aussi dire que celui qui veut la bagarre doit avoir au moins les mains et les pieds pour faire la bagarre. S’il veut nous servir le vent, nous allons lui servir la tempête. S’il veut nous servir la tempête, nous allons lui servir le tsunami. Je voudrais que ce message soit bien compris. Et je dis bien, cette fois ci, quand le rouleur compresseur va commencer, il ne doit plus s’arrêter », menace-t-il.de soulèvement.