Ce 11 mars 2016, l’esplanade de l’hôtel de ville du chef lieu du Département du Koung-khi a servi de cadre à la cérémonie très courue. De hautes personnalités présentes, ont témoigné à suffisance l’importance d’une telle activité. Parmi celles-ci, figuraient en bonne place le Gouverneur de la Région de l’Ouest, le Directeur Général de l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD), l’élite Bandjoun sous la houlette de Fotso Victor, le chef traditionnel des Bandjoun, les forces vives et les populations du Département.
Autour de 13 heures, les choses sérieuses ont pris leur envol. Le retard accusé n’a plus donné lieu aux jérémiades. L’on est directement passé aux phases des allocutions.
Dans le mot de bienvenue du maire de la Commune de Pete-Bandjoun, la réponse a été donnée quand aux nombreuses sollicitations pour l’implémentation des champs écoles paysannes dans d’autres localités du Cameroun, mais jusqu’ici, elles sont expérimentées dans le seul Département du Koung-khi, hier en 2015 dans la Commune de Bayangam et aujourd’hui en 2016 dans la Commune dirigée par le milliardaire Fotso Victor. « … au-delà du ministre de la République que vous êtes, nous accueillons en vous une digne fille de ce département, une sœur, une militante invétérée et fidèle du Rdpc, une camarade combative et endurcie qui a une bonne maitrise du terrain, et avec qui nous avons fait du chemin, remporté beaucoup de victoires dans l’arène politique… ». L’adage, « la charité la mieux partagée commence par soi-même » est très indiqué en pareil circonstance.
L’allocution du Dg de l’IRAD est venue nous plonger dans le vif du sujet : « Les champs écoles paysannes visent à favoriser la valorisation des acquis de la recherche au service du développement, à mettre à la disposition des producteurs du matériel végétal amélioré de base mais aussi, à assurer autant que possible la formation des formateurs des acteurs agricoles ». Pour une bonne compréhension de ce concept innovant, il y ressort une plate-forme de partenariat public-privé dont le terminal entrevoit le renforcement des capacités des acteurs agricoles initiées et encouragées le Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation. Plus loin, le Dg de l’Irad nous indique qu’ « il s’agit de la phase initiale de ce processus de transfert de technologies agricoles aux organisations paysannes (OP) de la Région de l’Ouest, de mettre en place un dispositif d’encadrement centré dans cette phase où 3 spéculations végétales et une spéculation animale retenues de commun accord avec les bénéficiaires, à savoir, le maiis, le haricot et le blé pour les productions végétales, les porcins pour les productions animales ». Y faisant suite, l’objectif visé dans de tel partenariat est d’accroitre la connaissance et la maitrise des semences améliorées végétales, animales et halieutiques par les OP.
A tour seigneur tout honneur, le Minresi a clôturé le bal des allocutions. « Nous avons décidé de centrer cette école sur la problématique de le semence améliorée car, la semence est le premier intrant de la production agricole. Sans semence améliorée, pas d’agriculture ! Sans semence améliorée, pas d’agriculture de seconde génération, pas de productivité accrue et pas de compétitivité des exploitations agricoles. Au moment où les petits exploitants s’intéressent aux semences améliorées, il est plus qu’urgent de les rendre plus disponible. En effet, la semence améliorée accélère et favorise la production agricole pour un meilleur rendement. Nous comptons d’ailleurs poursuivre l’expérimentation des champs écoles paysannes dans d’autres Régions du Cameroun ».
Madeleine Tchuinte a remis une enveloppe de 10 millions de nos francs au préfet du Koung-Khi comme fond de roulement pour soutenir les producteurs, ceci en plus des intrants (semences améliorées et engrais) et des porcelets à 100 organisations paysannes. La fille du terroir à reçu en retour des cadeaux de quoi ouvrir et remplir un musée.
Avant la phase protocolaire de la visite du Minresi à Bandjoun et son cortège ont visité l’exploitation agropastorale de la coopérative de Lapetcheng et sa parcelle apprêtée de démonstration, la parcelle de démonstration apprêtée par la commune de Pete-Bandjoun a été également visitée.
© Camer.be : Alain NDANGA, De Retour De Bandjoun