• Le discours de haine et la xénophobie sont toujours présents dans notre pays
• Le Code pénal punit les auteurs
• La gangrène est encore profonde et nécessite des palliatifs plus puissants
La loi qui punit les auteurs des discours de haine et de la Xénophobie n’a pas dissuadé les contrevenants. C’est le constat fait par la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (Cnpbm). Le sentiment de succès mitigé est posé sur la lutte contre les discours haineux dans laquelle la commission s’est engagée depuis deux ans. « Le discours de haine et la xénophobie sont toujours présents dans notre pays, bien que le Code pénal ait été révisé pour en punir les auteurs », indique Peter Mafany Musonge. En dépit de l’arsenal légal et des organismes publics engagés pour lutter contre ce phénomène, la Cnpbm constate que « la gangrène est encore profonde et nécessite des palliatifs plus puissants afin d’éviter sa propagation dans la société ».
Malgré l’adoption d’une loi portant promotion des langues officielles au Cameroun, « la pratique du bilinguisme n’est pas encore ancrée dans toutes les composantes de notre vie nationale ». C’est le constat fait par la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (Cnpbm) dans sa dernière publication trimestrielle.
La commission dirigée par l’ancien Premier ministre, Peter Mafany Musonge, reconnait que le défi à relever est encore grand, cependant il affiche son optimisme. « La Commission consacrera bien évidemment beaucoup de temps à la promotion du multiculturalisme ». La Commission Musonge n’a pourtant pas chômé depuis sa création en 2017 par le président de la République. Quatre missions d’évaluation de la pratique du bilinguisme sont descendues dans tous les départements ministériels, dans les entités publiques basées à Yaoundé et dans les entreprises privées opérant à Douala. La Cnpbm a aussi organisé une mission d’écoute à Buea, Bamenda, Garoua, et Maroua.
La Cnpbm a été créée comme réponse à la crise anglophone naissante dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Composée de 15 membres, elle a, entre autres missions, la promotion de l’utilisation des deux langues officielles le français et l’anglais, mais également la promotion du multiculturalisme et du vivre-ensemble.