Actualités of Monday, 15 August 2022

Source: www.camerounweb.com

Mafia/ One All Sports : les masques tombent enfin autour de Samuel Eto’o

Boris Bertolt persiste et signe Boris Bertolt persiste et signe

Boris Bertolt n’est pas près à lâcher Samuel Eto’o sur l’affaire du nouvel Equipementier des Lions Indomptables. Ce matin le lanceur d’alerte a encore tiré à boulet rouge sur le Pichichi et la Fecacfoot dans cette affaire qui fait jaser.


Le scoop de la matinale de lundi… AFFAIRE DU NOUVEL EQUIPEMENTIER : LES PREMIERS INDICES D’UNE VASTE OPERATION RELEVANT DU CRIME ORGANISE

En matière de criminalité financière, trois éléments sont analysés : le client, la géographie et les activités. Le client permet d’identifier son niveau de sérieux et de crédibilité. La géographie permet de déceler s’il travaille dans un pays à forte activités criminelles et les produits consistent à remonter l’ensemble des activités, transactions et services rendus pour limiter les risques. Plus le profil d’un client n’est pas sérieux, plus le pays évolue est identifié comme dangereux, plus les activités sont floues, plus les institutions financières recommandent d’annuler toute collaboration avec l’individu ou la société. Voici le cas du prétendu nouvel équipementier des Lions Indomptables ONE ALL SPORTS ( 1ere partie) :

DAVID MENDELSOHN

Qui est donc David Mendelsohn ? Les recherches basiques sur cet individu ne donnent véritablement aucune information. Rare pour un prétendu « homme d’affaires » qui serait à la tête d’une « grande marque » comme voudrait le faire croire la FECAFOOT.
Les seules informations disponibles publiquement sur lui sont celles que lui-même a mis en ligne sur son profil Likeldn. Prétendument de nationalité américaine et résidant en Thaïlande, on ne sait ni dans quel Etat il est né aux Etats-Unis, ni dans quelle ville il a grandi. Par contre il faut regarder du côté de l’Australie où dans une interview en 2018, il dit avoir grandi aux côtés de son père. Il ne donne aucune information sur cette « grande famille Mendelsohn », ni la société de son père qui très grande comme il le prétend employait… 100 personnes. Son parcours académique est encore plus flou. Il prétend être allé au Craanbrook High School de Sydney qui est l’équivalent du lycée dans le système français de 1985 à 1998. C’est-à-dire pendant 13 ans. Problème : on ne sait pas de quel Craanbrook il s’agit. En plus, il a passé 13 ans au lycée au lieu de 4 ans comme c’est le cas dans le système anglo-saxon. Imaginez un élève en 3ème qui dit avoir mis 13 ans pour obtenir au final son baccalauréat. Par la suite rien.

Encore plus louche, aucune étude universitaire. Son nom n’est cité nulle part comme ancien étudiant dans une université aux Etats-Unis, en Australie ou au Royaume-Uni. Ses activités sont principalement localisées en Thaïlande. Or en 2012, la Thaïlande a été placée sur la liste noire des plates formes de blanchiment d’argent dans le monde. Sur les sept dernières années, David Mendelsohn a créé une multitude de sociétés dont il demeure jusqu’à ce jour directeur général.
Depuis juin 2021, il est directeur des ventes en Thaïlande d’une entreprise australienne Sun Zapper qui fabrique des déodorants et des lotions. Janvier 2021, il crée la société INVESTOR dont il est directeur général pour prétendument gérer des investissements. Août 2020, il devient Dg d’une société appelée CRYO. En 2014, il a fondé la société Empire LUX qui fait prétendument dans l’immobilier. Toutes ces activités sont non seulement localisées en Thaïlande, mais dans les secteurs identifiés par les institutions et organismes de lutte contre la criminalité financière comme à haut risque. Plus encore, il est reconnu que le blanchiment d’argent s’opère également par la création de multiples sociétés qui sont en réalité des façades (Front office » permettant de cacher les véritables bénéficiaires (bénéficial owners).

ONE ALL SPORTS

Si le parcours académique et professionnel de David Mendelsohn est flou, sa société ONE ALL SPORTS qui vient de gagner le marché de l’équipement des sélections nationales à la FECAFOOT est encore un gros mystère. Dans un premier temps, il ne s’agit pas d’un équipementier au sens propre du terme avec des usines dans le monde. Eux-mêmes soulignent sur leur site internet qu’ils sont : « Société en ligne de marchandisage et de licences de marque ». C’est à dire, ils peuvent acheter des licences de production auprès des équipementiers (Nike, Puma, Adidas, Coq Sportif, Lamborguini et autre ) et les revendre principalement à partir de leur plate-forme de vente en ligne. Lui-même déclare dans son interview que « One Allsports a été conçu à l'arrière de l'usine de vêtements de notre fabricant (OEM) Jingzhu International Co, à Danyang, en Chine ». En français facile, Jingzhu International Co est celui qui fabrique les vêtements en chine pour le compte de One All Sports qui les revend par la suite sur son site internet.

Mais jusqu’ici ONE ALL SPORTS se limitait uniquement comme eux même ils l’indiquent sur leur site au « commerce électronique en ligne pour fournir des produits de sport automobile multimarques aux quatre coins du monde ». C’est donc un simple revendeur de maillots de sport automobile sur internet qui est présenté par la FECAFOOT comme nouvel équipementier des lions indomptables.

L’on sait que les équipementiers sérieux ont des bureaux partout dans le monde et surtout dans les grandes capitales ou dans les pays où ils interviennent. ONE ALL SPORTS n’a aucun bureau connu officiellement dans le monde. Même pas en Thaïlande où résiderait David Mendelsohn. A l’exception de David Mendelsohn, on ne connait personne qui travaille ou a travaillé pour cette société dans le monde. Pourtant, elle prétend avoir 20 ans d’expérience. Fait encore plus inquiétant alors que David Mendelsohn résiderait en Thailande, sa société serait logée dans une boite postale du côté de Londres, en Angleterre. C’est-à-dire Ebanga crée sa société à Yaoundé et va loger sa boîte postale pour recevoir ses courriers à Mora.
Cerise sur le gâteau, à l’heure où toutes les sociétés et les marques investissent les réseaux sociaux, One All Sports n’a pas de compte twitter, est suivi par quelques milliers de personnes sur Instagram (que des anonymes) et pour la fin, sa page Facebook a été créé vendredi à 20h c’est-à-dire deux heures après le communiqué officiel de la FECAFOOT sur le choix du nouvel équipementier.

Le communiqué de la FECAFOOT parle d’une « somme annuelle largement supérieure à celle proposée par les autres prétendants ». Pour cela, il faudrait que ONE ALL SPORTS soit en intense activité au point de générer des revenus. A défaut, il y a lieu de se poser la question d’où viendra cet argent. Alors l’on découvre que depuis sa création, cette société a habillé seulement deux équipes qui n'ont aucun parcours prestigieux en formule1. D’ailleurs qui ont fui. Il s’agit de Virgin Racing créé en 2009 avant de devenir Marissa en 2011 après un rachat par les Russes. Marussia va quitter la formule 1 pour la formule E. C’est-à-dire les courses des voitures électriques. Tout comme l’indien Mahindra qui va quitter la formule 1 pour la formule E.
Tenez –vous tranquille, au-delà de la vente en ligne, le premier sponsoring de ONE ALL STARS remonte en 2014 et c’était avec Marussia. C’est-à-dire il y a seulement huit ans. Aujourd’hui Marussia est en Formule E. Puis il y a eu en 2018, JAGUAR RACING où One All Sports fournit les maillots et toujours en Formule E. Puis, plus rien.
D’où peut donc provenir les ressources d’une telle société qui n’a presque pas d’activités ? Car entre 2018 et 2021, ONE ALL SPORTS a déclaré aux impôts être en dormance. Qu’elle n’a enregistré aucun revenu. Comment une compagnie qui depuis 4 ans n’a exercé aucune activité, n’a pas eu de clients va verser des milliards Fcfa à la FECAFOOT ? Où ont-ils pris cet argent si ce n’est de l’argent provenant du crime organisé ?