Actualités of Monday, 24 January 2022

Source: www.camerounweb.com

Magistrat tabassé : zoom sur le profil inquiétant du policier

Zoom sur le profil inquiétant du policier Zoom sur le profil inquiétant du policier

• Le magistrat et le policier se connaissaient

• Les policiers rackettaient les passants

• Une enquête est ouverte


De nouveaux éléments émergent quelques jours après la bagarre spectaculaire qui a opposé un magistrat à un élément des forces de l'ordre à Bonis. Aux dernières nouvelles, les deux personnes se connaissent bien. "Le policier en question s'appelle Bouba Jean qui est un client de maître Nanga dans la procédure qui l'oppose à Aboubakar Dewa pour vol aggravé et dans laquelle le substitut du procureur MOURTALA représentait le parquet", rapporte le lanceur d'alerte Boris Bertolt.

Pour rappel, les autorités policières avaient tenté d’expliquer le geste du policier par son ignorance du statut du magistrat qu’il avait en face de lui.
Selon la version du commissaire divisionnaire Mbiongueri, délégué régional de la sureté national de l'Est, le juge " a toutefois continué le voyage après identification". Autrement dit, les forces de l’ordre n’allaient pas brutaliser le magistrat et l’immobiliser s’il avait décliné au préalable son identité.

Cette version ne concorde pas avec les séquences des vidéos consultées par la rédaction de CamerounWeb. En effet, une voix dans l’élément s’étonne du traitement réservé au substitut du procureur. Consciente que le magistrat du parquet est son supérieur hiérarchique, la personne déclare : « C’est un chef qu’on arrête comme ça ? ». Une autre voix dans la vidéo précise que l’opération en cours a été autorisée par le commissaire.

Racket

La rédaction de CamerounWeb apprend que le barrage installé sur l’axe Bertoua-Yaoundè permet aux éléments de forces de l’ordre de soutirer illégalement de l’argent aux usagers. « il se passe qu’au contrôle, les policiers et gendarmes font descendre les passagers qui n’ont pas de cartes d’identité. Ils décident de les extorquer 500 ou 1000 Fcfa. Le substitut du procureur, MOURTALA, se trouve dans l’une des voitures qui est arrêtée. Après plus de 30 mn, MOURTALA vient dire aux gendarmes et policiers qu’ils ne peuvent pas faire perdre 30 à 1h de temps aux gens pour 1000 frs. C’est ainsi que la bagarre se déclenche”, rapporte Boris Bertolt .