Actualités of Wednesday, 16 March 2022

Source: www.camerounweb.com

Maisons cassées à Essengue: des témoignages mettent à nue les autorités du port de Douala

Quelques victimes sur ABK Radio Quelques victimes sur ABK Radio

• Plusieurs maisons ont été récemment cassées à Essengue

• Selon les propriétaires, aucune négociation n'a été engagée avec eux

• Plusieurs ont partagé leurs lamentations sur les ondes d'ABK Radio ce mercredi


Invités ce matin dans LIVE ABK ce mercredi, des victimes des casses d'Essengue ont partagé avec leurs compatriotes, comment elles ont été maltraitées par les autorités portuaires chargées de négocier avec elles.

La rédaction de CamerounWeb vous propose quelques extraits de la sortie des victimes de la casse.

"Le Port Autonome de Douala n'est jamais venu négocier avec nous. Si on nous avait informé au sujet des recasements, on allait accepter. Les populations n'ont pas refusé comme ça se dit...J'ai perdu ma dignité en allant vivre avec mon fils et sa femme. Je suis amoindri...C'est le Port Autonome de Douala qui est venu arracher notre terrain., a déclaré Emmanuel NYAMSI, Notable et victime des casses d'Essengue

"J'ai 77 ans et on vient détruire la maison qui m'avait été attribuée par mon frère et je suis veuve. Actuellement je vis chez ma sœur et mon fils est entrain de servir le Cameroun parce qu'il est militaire et il n'est pas actuellement au pays…Notre arrière grand-père est mort pour ce terrain. Pourquoi aujourd'hui on nous arraché nos terre, est-ce normal ? On peut prendre un peu, maintenant on prend tout le village...J'ai 77 ans et on vient détruire la maison qui m'avait été attribuée par mon frère et je suis veuve. Actuellement je vis chez ma sœur et mon fils est entrain de servir le Cameroun parce qu'il est militaire et il n'est pas actuellement au pays", renchérit Mme Rose NDOUMBE, elle aussi victime des casses.

Le Port Autonome de Douala pour sa part, a toujours clamé avoir mis en demeure les populations du quartier Essengue vivant sur emprise portuaire. Il y a quelques jours, les autorités portuaires sont donc passés à l'action.

Le Port accuse en outre ces populations d'avoir de faux titres fonciers et d'occuper illégalement ces terrains qui appartiennent au Port.

Les populations installés ici depuis plus de 25 ans crient à l'injustice et des casses en pleine année scolaire.

Ces populations éplorées et dans le désarroi total, qui avaient été déboutées par la justice demandent tout de même à l'Etat de leur venir en Aide.