Des experts d’Afrique centrale réunis à Ambam, travaillent à l’adoption d’une stratégie commune visant à éradiquer la propagation de ce virus qui retarde la croissance du bananier.
La situation de la maladie de Bunchy top (BBTV), dans la sous-région Afrique centrale notamment au Cameroun, au Gabon et dans une moindre mesure en Guinée équatoriale est préoccupante. Raison pour laquelle les gouvernements desdits pays veulent arrêter une stratégie commune afin de stopper la propagation du virus.
C’est dans cette optique qu’un projet de lutte contre le Bunchy top, a été lancé les 28 et 29 août derniers à Ambam dans la région du Sud. C’était au cours d’un atelier qui a regroupé 19 experts venus du Cameroun, du Gabon, de la Guinée équatoriale et d’autres institutions internationales.
Les travaux qui étaient dirigés par Clémentine Ananga Messina, ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), chargé du développement rural avaient pour objectif de mettre tous les acteurs du projet au même niveau d’information, quant aux objectifs et aux résultats, ainsi qu’à l’approche d’intervention du projet.
Pendant les travaux, les acteurs venus des trois pays concernés ont été amenés à mieux comprendre les objectifs et les produits attendus du projet, ainsi que l’ancrage du projet par rapport au cadre stratégique de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), partenaire privilégié du projet, et ses priorités régionales et sous-régionales.
Il a été également question pour ces experts de s’accorder sur la planification globale des activités et le système de suivi évaluation des activités dans le temps imparti par le projet. Enfin, de proposer les modalités de collaboration transfrontalière, pour une gestion efficace du Bunchy top dans la sous-région Afrique centrale.
Le BBTV est une maladie virale dévastatrice du bananier. Elle retarde la croissance de la plante et entraîne des feuilles érigées, étroites et petites, donnant une apparence en touffe, d’où l’appellation locale de « balais de sorcière ».
La plante infectée produit peu de doigts malformés, voire aucun fruit du tout. Selon les experts, aucune source de résistance n’a été encore identifiée jusque-là. La maladie s’étend dans les nouvelles parcelles, principalement par l’utilisation des rejets infectés et dans les champs par le puceron du bananier (vecteur).
Le ministre délégué a exhorté les participants à s’impliquer activement dans les différentes étapes de la mise en œuvre de la lutte contre le virus, en vue de l’appropriation à sa fin, des acquis par les pays et les communautés rurales victimes de ce fléau.