Politique of Wednesday, 19 January 2022

Source: www.camerounweb.com

Malaise au MRC : l’épouse de Bibou Nissack lance son mouvement

L’épouse de Bibou Nissack lance son mouvement L’épouse de Bibou Nissack lance son mouvement

• La femme de Bibou Nissack ne peut plus patienter

• Son mari est condamné à 7 ans de prison

• Elle désobéit au MRC


Madame Bibou Nissack ne compte pas attendre la fin de la CAN pour réclamer la libération de son époux condamné à 7 ans de prison par le tribunal militaire de Yaoundé. Elle vient de lancer un mouvement dénommé Free Bibou Nissack. Cette démarche solitaire de l’épouse du porte-parole du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, illustre la présence de différents courants au sein du parti de Maurice Kamto. En effet alors que le directoire du parti demande aux cadres et militants de calmer le jeu pendant la période de la CAN, une frange du MRC se montre favorable à la multiplication des manifestations même si ces dernières peuvent troubler le bon déroulement de la Coupe d’Afrique des Nations qui se joue au Cameroun depuis le 09 janvier dernier.

Le lanceur d’alerte et journaliste Boris Bertolt fait partie de la branche radicale des militants et sympathisants du MRC qui veulent en découdre avec le régime de Yaoundé pendant la période de la CAN.

« Il faut sortir du registre que l'activisme ou la mobilisation pendant la CAN vise à s'opposer à la CAN. La mobilisation vise à sensibiliser l'opinion nationale et l'opinion internationale sur les dérives en termes de droit de l'homme », déclare Boris Bertolt qui affirme que la CAN sur le plan politique est un outil d’affirmation des progrès d’un Etat. C’est la raison pour laquelle, il ne souhaite pas que Paul Biya bénéficie de tous ces privilèges.

C’est cette position que semble suivre l’épouse de Bibou Nissack qui ne compte pas attendre la fin de la CAN pour réclamer la libération de son époux.

« Qu’il en soit ainsi, car cette campagne, au-delà de la seule personne de Monsieur Bibou Nissack, mon époux, vaut aussi, en réalité, pour tous ceux et celles qui se retrouvent aujourd’hui éloignés arbitrairement de leurs familles et de leurs proches, et ainsi prisonniers de conscience emprisonnés pour leur engagement politique ou pour avoir librement exprimé des opinions jugées dissidents », a-t-elle déclaré.