Actualités of Friday, 9 June 2017

Source: cameroon-info.net

Malaise: du Rififi dans les rangs du GMI de Maroua

Des elements de la Police Des elements de la Police

L’Œil du Sahel paru ce 9 juin 2017 rapporte qu’un malaise couve dans les rangs du Groupement Mobile d’Intervention de Maroua à l’Extrême-Nord. en effet, lit-on, les éléments de cette unité de police, ont saisi Martin Mbarga Nguélé, Délégué général à la Sûreté nationale (DGSN), le 20 mars dernier. Objet, dénoncer les agissements anti-managériaux de leur commandant, le commissaire principal, Anatole Mboula.

Notre confrère dit avoir obtenu une copie de la correspondance envoyée au DGSN. Les signataires accusent leur patron « de recourir au personnel administratif et à ses hommes de mai pour effectuer les contrôles sur les principaux axes routiers jugés ‘‘juteux’’, à l’instar de Sékandé ; au détriment des 64 éléments repartis dans les trois compagnies de service général du GMI de Maroua », fait savoir le trihebdomadaire.

Le journal signale en cependant que le problème de fond, ce sont les revenus générés par les contrôles routiers, une pratique illégale. Un policier a confié à L’Œil du Sahel que le commandant « a installé ses hommes de main à Gaklé et, en retour, il attend d’eux, quotidiennement, un compte-rendu de l’ordre de 20 000 FCFA. Pendant ce temps, souligne-t-il, nous nous tournons les pouces ».

Un état de chose, apprend-on, qui explique les tracasseries que les policiers font subir aux usagers dans le chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord. Approché par notre confrère, le commandant du GMI de Maroua se défend. Le commissaire Mboula soutient plutôt qu’il a instruit aux commandants des différentes compagnies de son unité, d’être intransigeant vis-à-vis des policiers véreux.

« Je suis un vieux fonctionnaire de police et ce n’est pas aujourd’hui que je vais me compromettre. Je sais que le chef de l’unité de contrôle des services veut que je vienne lui rendre compte. Mais, venir donner de l’argent à un enfant ? D’ailleurs, je trouve cet argent où ? C’est la raison pour laquelle il a commencé à instrumentaliser et dresser mes éléments contre moi. Je suis le fils de Dieu et j’ai confiance en Dieu, puisque je n’ai jamais cherché à faire de mal à qui que ce soit », a expliqué le commandant du GMI de Maroua.

Le commissaire Mboula pense également être victime d’un complot parce qu’il est sur le point d’obtenir une promotion. « Les gens veulent ma peau, parce que je suis inscrit au tableau d’avancement tableau d’avancement des divisionnaires. Donc, pour mes ennemis, c’est le moment de me chercher noise. Des policiers ont plusieurs fois écrit sur moi, mais après vérification, il n’en a toujours rien été ».

De son côté, le chef de l’unité de contrôle des services rejette en bloc les accusations du commissaire Mboula. « Nous avons pour mission de contrôler, de sanctionner et d’humaniser les rapports dans notre corps. Quand il y a une situation qu’on peut gérer socialement, on le fait. Quand les éléments ont commencé à se plaindre de lui, à cause de ses exigences, j’ai demandé au commandant d’arrêter. Il a mal pris ça. Pour toutes ces raisons, ses éléments ont récemment voulu faire grève. Il a fallu beaucoup de tact pour les calmer. Pourquoi le problème du ‘‘ compte-rendu se pose seulement avec le commandant du GMI et non avec les 107 autres chefs d’unités que compte la région de l’Extrême-Nord ».