•Le directeur général de la Crtv ignore les revendications des enseignants
•Le mouvement OTS est absent des antennes de la CRTV...
•Un membre d’OTS s’est plaint en direct de la Crtv
Les enseignants du mouvement On a Trop Supporté( OTS) sont inquiets que la CRTV chaine nationale ne prends pas en compte leur revendication depuis le début. Depuis près de quatre semaines que les enseignants manifestent la chaine nationale n’a pas accordé une seule minute à ces derniers pour relayer leurs revendications. Ce, malgré que Charles Ndongo, le directeur général de la Crtv a été saisi par le mouvement. Invité à l’émission Scène de presse dimanche dernier, Charlie Obam, un membre du Mouvement OTS a dit son indignation sur cette question. « Nous nous inquiétions de ce que la CRTV pourrait peut-être ne pas prendre en compte nos préoccupations. Nous avons écrit au DG La CRTV pour savoir pourquoi l'information n'est pas relayée par rapport à notre mouvement ? », s’est demandé l’enseignant frondeur.
Le présentateur de l’émission Severin Alega Mbele a essayé en vain de sauver la tete de son directeur. « La CRTV s'intéresse à sa manière à ce sujet. Nous avons notre ligne à nous et vous savez aussi la difficulté à vous avoir. Il y a beaucoup de branches OTS qui circulent sur les réseaux sociaux et ce n'était pas à nous de savoir qui est le bon qui est le meilleur », a-t-il répondu à ce paneliste encombrant.
« On a trop supporté » (OTS), du nom du collectif constitué au début du mouvement, a lancé une « opération craie morte » qui ne cesse de gagner en intensité. Contrairement aux bruyantes manifestations des enseignants anglophones de 2016, qui avaient conduit à des affrontements avec les forces de sécurité avant de se transformer en crise socio-politique, les adhérents du collectif OTS ont fait le pari d’observer un mouvement pacifique : ils rejoignent leurs lieux de services tous les matins mais refusent de dispenser la moindre leçon.
Le collectif n’a aucun leader connu : les communiqués signés par une trentaine d’enseignants au début de la grève ne comptent plus aujourd’hui que trois numéros de téléphone auxquels répondent des interlocuteurs qui insistent pour garder l’anonymat.
« Ce n’est pas la première fois que nous défendons ces revendications, explique au téléphone l’un des porte-parole d’OTS. Nous gardons l’anonymat pour éviter que certains, parmi nous, ne subissent seuls le courroux de l’administration, ou qu’ils puissent être achetés, comme cela a malheureusement trop souvent été le cas par le passé. »