La peur vive a traversé tout un quartier et toute une famille ces dernières heures. Un incendie dangereux s’est subitement produit dans la maison habitée par la famille du très connu militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), parti dirigé par l’opposant Me Maurice Kamto.
Olivier Bibou Nissack est actuellement détenu en prison pour des faits qu’on lui reproche. Le prisonnier politique fait partie des hommes du MRC arrêtés, tout comme Alain Fogué Tadom qui est le trésorier national du parti.
Plusieurs fois déjà, leur procès a été remis sur un autre jour, devant une foule qui fait à chaque fois le déplacement pour pousser la justice à libérer les prisonniers.
Le lanceur d’alerte camerounais N’zui Manto sait de sources sures que le domicile de la famille du collaborateur de Maurice Kamto, Olivier Bibou Nissack a pris feu.
Il écrit sur les réseaux sociaux dans la nuit du dimanche le 04 décembre 2022 qu’il y a eu un « départ de feu dans l'immeuble d'habitation occupé par la famille Bibou Nissack. Les sapeurs-pompiers situés non loin de là, ne répondent pas à l'appel au secours ».
Une heure après cette publication, la même personne a apporté une suite d’information sur sa page Facebook : « La famille de monsieur Olivier Bibou Nissack a pu être secourue grâce à l'intervention des voisins qui ont réussi à maîtriser les flammes. Le feu est parti du câble d'Eneo qui alimente l'immeuble ».
Heureusement qu’il n’y a pas eu de victimes, comme le raconte l’informateur. Pour parler un peu de l’homme, Olivier Bibou Nissack est un homme politique, porte-parole de Maurice Kamto.
Il est arrêté et incarcéré dans le cadre des marches du 22 septembre 2020 au Cameroun. Il est transféré du Secrétariat d'Etat à la défense (gendarmerie) et séjourne à la prison centrale de Kondengui depuis le 03 novembre 2020.
Olivier Bibou Nissack est originaire de Ndikinemeki. Il fait des études de droit privé à Yaoundé. Le 12 janvier, une cour d’appel du Cameroun a rejeté les efforts pour obtenir la remise en liberté du sieur Olivier Bibou Nissack, membre éminent du principal parti d’opposition du pays, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), et d’autres membres du MRC.
Arrêtés en septembre 2020 alors qu’ils exerçaient leur droit à la liberté de réunion, ils sont depuis en détention.
La décision du tribunal est intervenue après qu’une première juridiction a rejeté une demande d’habeas corpus déposée par les avocats des accusés le 5 novembre 2020.
Nissack est visé par des accusations politiquement motivées, notamment tentative de révolution, rébellion et attroupement aggravé.