Au moins 31 personnes ont été tuées dans le centre du Mali après que des individus armés ont attaqué un bus transportant des civils vers un marché, ont déclaré des responsables locaux.
Des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu et tué le chauffeur, avant de mettre le feu au bus, selon les autorités.
La plupart des victimes sont des femmes qui se rendaient au marché pour y travailler, ont déclaré des sources locales à l'agence de presse EFE.
Cette attaque meurtrière est la dernière en date dans l'escalade de l'insurrection djihadiste au Mali.
Des hommes armés "ont tiré sur le véhicule, crevé les pneus et tiré sur les gens", a déclaré à l'agence de presse Reuters Moulaye Guindo, le maire de la ville voisine de Bankass.
Il a ajouté que d'autres personnes étaient portées disparues ou blessées.
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Des images graphiques diffusées sur les médias sociaux après l'attaque montrent la charpente fumante du bus encore remplie de corps, mais la BBC n'a pas été en mesure de vérifier ces images de manière indépendante.
Le bus a été visé alors qu'il effectuait son trajet bihebdomadaire entre le village de Songo et le marché de Bandiagara, situé à 10 km.
L'attaque a eu lieu au cœur de la région de Mopti, qui a connu une escalade de la violence durant ces derniers mois. Des combattants liés à Al-Qaida et au groupe État islamique sévissent dans la zone.
Le gouvernement de transition du Mali, formé après le coup d'État qui a renversé un autre régime de transition en mai, n'a pas encore commenté l'attaque.
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Cette nouvelle attaque survient un jour seulement après que des insurgés ont attaqué un convoi de l'ONU dans le nord du pays, tuant un travailleur civil et blessant un autre.
Les attaques djihadistes ont repris au Mali après que deux coups d'État militaires en seize mois ont contribué à affaiblir le gouvernement central et ont vu la France mettre fin aux opérations militaires conjointes entre l'armée et les 5 100 soldats qu'elle avait dans le pays.
La situation sécuritaire désastreuse aurait poussé le gouvernement du Mali à se tourner vers des agents russes du groupe Wagner, pour obtenir de l'aide.