Plus d'une douzaine d'alliés occidentaux condamnent ce qu'ils considèrent comme le déploiement de mercenaires russes au Mali.

Ils déclarent que cela pourrait "détériorer davantage la situation sécuritaire en Afrique de l'Ouest", qui lutte contre les groupes djihadistes.

Les 15 nations européennes et le Canada accusent la Russie de fournir un soutien matériel au déploiement de mercenaires du groupe Wagner.

La Russie nie tout lien gouvernemental avec la société militaire privée de l'ombre.

L'UE a récemment imposé des sanctions au groupe Wagner, l'accusant d'être impliqué dans de graves violations des droits de l'homme.

Le groupe notoirement secret est identifié pour la première fois en 2014 lorsqu'il soutient les séparatistes pro-russes dans le conflit dans l'est de l'Ukraine. Depuis lors, il est intervenu dans des pays comme la Syrie, le Mozambique, le Soudan, la Libye et la République centrafricaine.

Dans une déclaration publiée jeudi, les pays occidentaux préviennent que le déploiement des mercenaires de Wagner pourrait "conduire à une aggravation de la situation des droits de l'homme au Mali [et] menacer l'accord de paix et de réconciliation" dans ce pays déchiré par le conflit.

Ils affirment également "regretter profondément" le choix des autorités maliennes d'utiliser "des fonds publics déjà limités" pour payer des mercenaires étrangers au lieu de soutenir les forces armées du pays.

La déclaration est publiée conjointement par l'Allemagne, la Belgique, le Canada, le Danemark, l'Estonie, la France, l'Italie, la Lituanie, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, la Suède et le Royaume-Uni.

La France, ancienne puissance coloniale du Mali, a récemment quitté sa dernière base dans le nord du pays, dans le cadre d'un retrait plus large de ses troupes luttant contre les militants islamistes dans la région du Sahel.

Le Mali n'a jusqu'à présent fait aucun commentaire public sur les derniers développements.