Le ministre de la Jeunesse et de l'Education civique Mounouna Foutsou a prévu de faire jouer son autorité pour faire entrer une Camerounaise au Conseil national de la jeunesse. C’est le journaliste Boris Bertolt qui apporte l’information au public à travers les réseaux sociaux jeudi le 17 novembre 2022.
Renouvellement des organes du Conseil national de la jeunesse : Mounouna Foutsou a choisi sa candidate et ne ménage aucun effort
Instructions aux collaborateurs dans les délégations de la Jeunesse et de l’Education civique, envoi de chargés de mission acquis à la cause de la présidente dont le mandat s’est achevé il y a plus d’un an et demi, flou sur le calendrier électoral, refus de convoquer le corps électoral, pratiques du deux poids deux mesures, calibrage des textes en faveur de la présidente dont le mandat est arrivé à terme, voilà le lot de services que rend le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique à sa candidate, la présidente sortante dont le mandat est arrivé à son terme depuis plus d’un an.
L’on pensait pourtant après la publication de la circulaire du ministre le 06 avril 2022 que la fin du calvaire des jeunes était proche. En effet, dans sa circulaire, Mounouna Foutsou annonçait que les élections se tiendraient dans la période du 05 novembre au 17 décembre 2022 ; ce qui semble de moins en moins probable quand on sait que les élections au CNJC s’étalent sur un mois et sont précédées de la convocation du corps électoral plusieurs semaines à l’avance.
Le ministre retarde l’élection pour ainsi prolonger le plus possible les occasions de piller les ressources du CNJC avec sa partenaire Fadimatou Iyawa, présidente dont le mandat est arrivé à terme depuis un an et demi.
Pire, le ministre a fait parvenir des instructions verbales à de nombreux délégués d’arrondissements afin que ceux-ci identifient et veillent à tuer dans l’œuf toute velléité de jeunes ayant pour projet de briguer la présidence nationale du CNJC.
Les plus dociles se sont déjà mis au travail d’autant plus que des menaces de sanctions planent sur ceux qui ne joueraient pas le jeu du ministre. Ainsi, on assiste dans plusieurs délégations d’arrondissement au rejet de dossiers sans raison objective, aussi tôt que le(s) jeune(s) concernés sont identifiés comme potentiellement non-maîtrisables.
Inscription d’associations à tête chercheuse, imposition à certains de documents non prévus par les textes, refus de recevoir les frais d’adhésion de certaines associations, etc. sont quelques artifices utilisés par l’administration.
Dans le même esprit, le flou est entretenu sur le calendrier des élections. Le ministre essayant de procéder par embuscade, entend surprendre les jeunes qui ne sont pas proches de la présidente dont le mandat s’est achevé il y a plus d’un an et les oblige à faire de la navigation à vue. Ceci explique pourquoi le corps électoral n’a toujours pas été convoqué jusqu’à ce jour.
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L’on se demande quel est l’intérêt de cette embuscade alors que Fadimatou et les jeunes à sa solde, soutenus ou influencés par le ministre de la Jeunesse, ont déjà taillé les textes à la mesure de la présidente dont le mandat s’est achevé il y a plus d’un an et demi, parfois au mépris des résolutions de l’Assemblée générale tenue le 13 décembre 2021.
A titre d'illustration, Fadimatou, Mounouna et leurs lieutenants ont veillé à ce que Fadimatou ne candidate pas depuis la base. Si c’était déjà le cas en 2018 en raison de tripatouillages, cette fois, elle sera dans son bon droit de compétir directement au niveau national, contrairement à toute autre personne qui voudra s’opposer à elle. Cette injustice symbolise bien le manque de fair-play du duo Mounouna-Fadimatou et leur détermination à s’accrocher à la mangeoire par tous les moyens.