La question a été soulevée par les députés lors de la séance plénière de vendredi dernier à l’Assemblée nationale.
Le ministre de la Santé publique était face aux députés le 30 juin dernier. Le membre du gouvernement devait répondre aux questions des députés. Ceux-ci l’ont interpellé sur le décapage de la peau, phénomène qui se répand de manière inquiétante au Cameroun. Pour André Mama Fouda, c’était l’occasion pour parler des mesures prises par le gouvernement camerounais pour lutter contre cette tendance à se blanchir la peau à coups de produits cosmétiques éclaircissants.
Le ministre de la Santé publique a indiqué que l’importation et l’utilisation des produits contenant de l’hydroquinone (substance favorisant la dépigmentation de la peau) sont interdites. Ceux contenant des corticoïdes destinés à un usage dermatologique sont tolérés, à condition que leur importation fasse l’objet d’une autorisation préalable du ministère de la Santé publique. Seulement, les moyens déployés par l’Etat pour appliquer ces mesures sont réduits. Du coup, ils se limitent à la sensibilisation.
Pourtant, il faudrait contraindre les utilisateurs à respecter ces interdits. Mais, le préalable serait surtout de bannir la circulation des produits cosmétiques favorisant le blanchiment de la peau. Là encore, le ministère de la Santé publique est impuissant face à la porosité des frontières et la faiblesse des systèmes de contrôle au Cameroun.
Au Cameroun, de nombreuses femmes -et même des hommes- utilisent des produits pour s’éclaircir la peau. Certains de ces produits, accessibles dans les plus petits commerces sont dangereux et causent des brûlures irréversibles. Conscientes de ces dangers sur leur santé, de nombreuses personnes restent pourtant convaincues que leur beauté réside dans la blancheur de leur peau.