Les rapports qui existent maintenant entre les médecins et leur ministère de tutelle s'apparentent à de la confrontation. 8 médecins sont actuellement sous le coup des affectations. Ils ont 15 jours pour rejoindre leur nouveau poste.

Malgré les intimidations de Mama Fouda avec ses affectations disciplinaires contre des responsables du Symec qui refusent de s'aligner, les médecins ont observés leur trois jours de grève, largement suivis dans les hôpitaux.

Un pari gagné pour ces "sauveurs de vie" qui ne demandent qu'à être mieux protégés et mieux payés.

Une réussite qui n'est pas du gôut du "redoutable" ministre de la Santé camerounais André Mama Fouda.

Dans la journée du mardi 16 mai, deuxième jour de grève donc des médecins, le très "puissant" ministre a pris de nouvelles décisions qui annoncent les affectations de 8 médecins spécialistes vers les régions du nord et du littoral.
Mme Nkada Christelle, radiologue - Hôpital central de Yaoundé

M. Anaba Jean Noel, chirugien général - Hôpital régional annexe d'Edea
Mme Ngo Kana, prédiatre - Hôpital régional annexe d'Edea

Me Zouarahatou Radiologue -Hôpital régional annexe de Garoua

M. Fondjo Teu'mbou Neurochirugien - Hôpital régional de Bamenda

M. Noffe Tchinda, radiologue - Hôpital régional de Bamenda

M. Bitang Mafock, radiologue- Hôpital régional de Bafoussam

Mme Mamdjokam Aissa, radiologue - Hôpital régional de Limbe


Selon l'article 2 de la décision, les interessés ci-dessus mentionnés sont tenus de rejoindre leur nouveau poste d'affectation dans les quinze jours qui suivent la signature de la décison.

Selon bon nombre d'observateurs camerounais, le "redoutable ministre de la santé" renvoies prématurement les médecins spécialistes à la retraite alors que les grands hôpitaux ont encore besoin de leur expertise.

Rien n'ébranle pas apparemment les médecins grévistes. Très déterminés, ils demandent à leur minsitère de tutelle la mise en œuvre rapide d’une assurance maladie de base à couverture universelle ; la revalorisation salariales des médecins du sous-secteur public et le versement direct des subventions de l’Etat aux médecins du sous-secteur privé sous forme de primes mensuelles ; la suppression urgente des affectations sans salaires et l’accélération des procédures de traitement des dossiers et l’augmentation de l’âge du départ à la retraite de 55 à 65 ans.

C'est un bras de fer qui se joue entre les deux parties pendant ce temps dans les hôpitaux les malades sont aux agonies, faute de soins appropriés.