Qui a commis le massacre de Mamfé ? Les autorités camerounaises accusent les groupes armés séparatistes d’avoir brulé vif et fusillé près 24 civils dans cette commune de la région du Sud-Ouest il y a une semaine. Cette version reprise par la presse locale et internationale est démentie par les leaders séparatistes. Ceux-ci accusent les autorités camerounaises et exigent une enquête des Nations Unies afin de situer les responsabilités.
Southern Cameroons People's Conference (SCPC)
Les Southern Cameroons : Plus forts ensemble dans notre diversité
Extrêmement vulnérables aux massacres humains à tout moment étant donné l'effondrement déplorable de la sécurité, d'autant plus que tous ces massacres sont le résultat direct d'une guerre inutile, insensée et ingagnable que le gouvernement camerounais a déclarée et déclenchée contre notre peuple.
Les autorités camerounaises ont à plusieurs reprises nié et dissimulé leur implication dans les meurtres de dizaines de civils, en particulier des femmes et des enfants, dans la zone nord (région du Nord-Ouest) et la zone sud (région du Sud-Ouest) depuis 2015.
L'ensemble des preuves et les schémas de leurs opérations sont indéniables. Nous savons qu'ils l'ont fait, et le monde entier sait qu'ils ont perpétré ce massacre sanglant.
C'est dans cette optique que nous
1. Appelons à une action urgente et exhortons le Conseil des droits de l'homme et le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme à constituer une équipe d'experts pour mener une enquête approfondie qui permettra d'identifier et de punir les auteurs de ces crimes horribles et de les traiter conformément à toutes les voies disponibles du droit international et de la pratique.
2. Appeler le gouvernement du Canada et les autres gouvernements qui investissent dans la paix à utiliser tous leurs moyens de pression pour s'assurer que de telles violations des droits de l'homme ne se poursuivent pas, car elles sapent les investissements qu'eux-mêmes et leurs alliés ont réalisés en faveur de la justice et de la paix dans le Southern Cameroons.
3. Appelons la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples à exercer toute la pression nécessaire sur le gouvernement de la République du Cameroun pour qu'il réponde à l'appel de la communauté internationale et rejoigne une équipe unie du Sud Cameroun/Ambazonie qui est prête, désireuse et capable d'engager un dialogue sous la médiation d'une tierce partie objective et neutre, afin de s'attaquer aux causes profondes de la guerre et de trouver des solutions durables ;
Que les souvenirs de ceux qui ont perdu la vie dans cette tragédie servent de rappel de la nécessité urgente pour les deux parties de s'asseoir à la table des négociations et de chercher des solutions durables à la guerre dans le sud du Cameroun et en Ambazonie.
Le Comité de communication du SCPC