Les jours passent les groupes séparatistes qui réclament l’indépendance des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest semblent donner raison au gouvernement camerounais qui les considère comme des entités terroristes. En effet ces groupes armés sont régulièrement accusés de commettre des exactions sur les populations civiles prises en otage dans cette partie du pays. Le silence de ces organisations après le massacre d’une trentaine de femmes et enfants dans la localité de Mamfe pourrait leur enlever désormais toute crédibilité.
Les leaders ambazoniens en sont conscients. A en croire la presse nationale et internationale, ce crime a été commis par les Ambazoniens qui suspectaient leurs victimes d’être des collaborateurs du régime de Yaoundé. Conscient de leur perte de popularité, les leaders de ces groupes séparatistes veulent s’unir pour parler d’une seule voix.
« Des événements comme celui de Mamfe exigent une réponse cohérente, coordonnée et unifiée. Actuellement, divers activistes, dirigeants et groupes élaborent des réponses individuelles, ce qui se traduit par une position fragmentée de l'Ambazonie. Cette fragmentation oriente involontairement les médias étrangers vers le récit officiel camerounais. », a écrit le leader ambazonien Mark Bareta sur sa page Facebook.
Il propose que tous réagissent à l’unisson dans la plateforme Canada 2023 récemment lancée. « Elle (cette fragmentation ndlr) souligne le besoin pressant pour les dirigeants ambazoniens de diffuser rapidement une déclaration consolidée, sous laquelle tout le monde peut se rallier. Cela souligne l'importance du Secrétariat du peuple du Southern Cameroons #Canada2023 et la raison pour laquelle nous avons besoin d'un tel organisme. Il nous offrira une institution centrale à travers laquelle l'Ambazonie pourra affirmer son influence sur la scène internationale et étayer ses positions sur toutes les questions. », précise-t-il.
Les enquêtes annoncées au nivaux des groupes séparatistes n’ont encore rien donné. Ils ne nient ni ne confirment leur implication dans ce crime.