Actualités of Wednesday, 1 March 2017

Source: cameroon-info.net

Manifestaion du 04 mars 2017, voici la stratégie du SDF

Le président régional du SDF, Jean-Michel Nintcheu Le président régional du SDF, Jean-Michel Nintcheu

A la date du 4 mars 2017, le Social Democratic Front prévoyait tenir à Douala dans la Région du Littoral une marche de sensibilisation sur le fédéralisme. Cette manifestation a été interdite par le Sous-préfet de Douala 5e. Interrogé par la presse sur ce sujet, le président régional du SDF parle de la stratégie qui sera adoptée par la formation politique.

Après l’interdiction par le Sous-préfet de Douala 5e de la tenue par le Social Democratic Front (SDF) de la marche de sensibilisation sur le fédéralisme, Jean Michel Ninitcheu, le président régional de la formation politique, livre son point de vue sur la décision de l’autorité administrative.

Rendu à trois jours du 4 mars 2017, dans les colonnes du quotidien Le Jour édition du 1er mars 2017, il s’exprime par ailleurs sur les mesures juridiques qu’entend adopter la formation politique fondée par Ni Jonh Fru Ndi.

En interdisant la marche du SDF, le Sous-préfet de Douala 5e a indiqué qu’il y a nécessité de maintenir la paix. Un argument qui n’a non seulement pas été au gout de la formation politique, mais n’a pas du tout convaincu Jean Michel Nintcheu. «Ça ne me convainc pas parce que c’est un abus du pouvoir. Le Sous-préfet se comporte comme un militant du RDPC. Vous savez la particularité du Cameroun est que nous avons une administration carriériste, complètement à la dévotion du pouvoir en place et qui agit par procuration. Donc la décision du Sous-préfet ne m’étonne pas, surtout qu’elle intervient avec une diligence inédite, deux jours après la déclaration de notre manifestation et à plus d’une semaine de notre manifestation. On nous dit que notre manifestation est susceptible de troubler l’ordre public. Pourquoi les manifestations du RDPC qui quelques fois, ne sont même pas déclarées, je sais de quoi je parle. Pourquoi ces manifestations ne troublent-elles pas l’ordre public ?», déclare-t-il.

Le président régional du SDF poursuit «nous avons décidé de passer outre ces décisions et nous continuerons de manière sereine et avec beaucoup de détermination à préparer notre meeting. J’ajouterai que nous avons également décidé de saisir le tribunal administratif, nous espérons qu’il y a encore une justice digne de ce nom dans ce pays et que ce tribunal dira le droit».

Le quotidien ayant rappelé au président régional du SDF les émeutes de 2008 qui ont eu lieu à la suite du grand meeting organisé par son parti, celui-ci déclare «je n’ai jamais demandé aux forces de défense et de sécurité, qui avaient été déployées ce jour-là de commettre des exactions sur les populations. Les émeutes ont été la conséquence directe de cette répression aveugle et injustifiée. Quand nous organisons une manifestation, je dois vous dire que nous avons notre service d’ordre, notre milice, qui assure la sécurité de nos meetings».