Depuis quelques heures, des manifestations racistes et des violences ont été faites contre les noirs parmi lesquels des Camerounais. Dans la foulée, l’ambassadeur du Cameroun en Tunisie, Samuel DJOBO demandent aux Camerounais qui veulent rentrer de se rapprocher de l’ambassade.
L’ambassade du Cameroun en Tunisie se dit prête à accompagner ceux qui veulent quitter le territoire tunisien. Une note a été rendue publique à cet effet. « Suite aux manifestations racistes et aux violences faites contre les noirs parmi lesquels des camerounais, l’ambassadeur du Cameroun en Tunisie, Samuel DJOBO demandent aux Camerounais qui veulent rentrer de se rapprocher de l’ambassade. Il invite par ailleurs les camerounais au calme et au respect des lois en vigueur. Les compatriotes peuvent se rapprocher de la Chancellerie pour tout besoin d'information et/ou procédure dans le cadre d'un retour volontaire », a écrit l’Ambassade.
C’est l’indignation totale sur les réseaux sociaux. « Est-il possible pour une entreprise camerounaise, de gagner des marchés en Tunisie comme le font les Tunisiens au Cameroun, notamment au ministère des travaux publics du Cameroun ? Non ! », s’indigne un lanceur d’alertes.
« Est-ce qu'une entreprise, d'un pays dont le Président de la République, a publiquement exprimé son côté RACISTE vis-à-vis des Africains Noirs, peut contribuer au développement des pays d'Afrique Noire ? NON », poursuit-il.
Voici les propos tenus par le Président Tunisien Kaïs Saïed, lors du Conseil de Sécurité Nationale.
« Il existe un plan criminel pour changer la composition du paysage démographique en Tunisie, et certains individus ont reçu de grosses sommes d’argent pour donner la résidence à des migrants subsahariens. Une volonté de faire de la Tunisie seulement un pays d’Afrique et non pas un membre du monde arabe et islamique ».
La Tunisie compte entre 30 000 et 50 000 migrants subsahariens, selon les ONG locales. Une population qui fournit « une main-d’œuvre peu chère et consommatrice dont tout le monde profite, et même souvent abuse. Leur présence et leur travail irrégulier sur le territoire étaient jusqu’à maintenant connus et tolérés par l’Etat tunisien, bien que cela ait toujours été illégal », souligne Kenza Ben Azouz.
Beaucoup d’entre eux, toutefois, ne restent pas au Maghreb. En 2022, la moitié des 22 000 migrants arrivés clandestinement en Europe (notamment en Italie) depuis la Tunisie étaient d’origine subsaharienne. Des départs motivés par la situation économique du pays, la complexité des procédures de régularisation, mais aussi les mauvais traitements.