Politique of Sunday, 13 September 2015

Source: camer.be

Manoeuvres : Cadi et corruption au RDPC à Bamougoum

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A l’effet de contraindre les militants du parti des flammes à jouer contre l’ex député Joseph Confiance Fongang, le Fo’o Jacques Fotso Kankeu, le milliardaire Ngouchinghé Sylvestre Pdg de Congelcam Sa, et le maire de la Commune de Bafoussam IIIe à Bamougoum convient tous les présidents de sous-section du Rdpc à une réunion au foyer de la chefferie de Bamougoum, en marge de la remise des parquets minimum pour la rentrée 2015-2016.

Une détermination anime l’homme d’affaires Sylvestre Ngouchinghé : imposer un de ses hommes à la tête de la section du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) de la Mifi-Ouest à Bamougoum. Et selon des sources bien introduites, Daniel Defonkou actuel maire de la commune de Bafoussam est pressenti pour affronter Joseph Confiance Fongang, président de la section Rdpc-Mifi Ouest à Bamougoum et ancien député à l’Assemblée nationale.

Pour contredire cet ancien parlementaire, le Fo’o Jacques Fotso Kankeu de Bamougoum, selon des informateurs, pourraient soumettre les présidents de sous-section de Bamougoum ce dimanche 13 septembre 2015.

Cette probabilité est autant forte que suivant des invitations remises aux présidents des sous-sections Rdpc de Bamougoum, il ressort des contradictions. Le document établi sur papier en-tête de la mairie traduit l’embarras du maire qui se proclame «le camarade Ndefonkou Daniel.»

Une manière de brandir sa posture de candidat. Celui-ci jouit du soutien de Sylvestre Ngouchinghé, élite et milliardaire de la localité. Et à Bamougoum, l’on fait savoir que le patron de Congelcam est prêt à mettre beaucoup d’argent dans le processus électoral.

Il se pourrait qu’une somme chiffrée à plusieurs dizaines de millions de franc Cfa est déjà mise à la disponibilité pour combattre Joseph Confiance Fongang à la tête de la section Rdpc-Mifi Ouest. Question de favoriser le succès de la liste que pourrait conduire Daniel Ndefonkou ou un autre de ses protégés (Téné Mathias, Fotsing Norbert) face à celle de Joseph Confiance Fongang.

« Les gens sont prêts à tout pour sacquer le président de section sortant. Il y a des rancuniers qui veulent le faire tomber. Personne n’est capable d’attaquer son bilan de présidente de section, mais des gens lui en veulent pour des conflits personnels ou familiaux. Les militants ne sont pas dupes. Les sirènes de la corruption par de l’argent ou de l’intimidation par le cadi ne sauraient prospérer », soutient un président de section proche de Joseph Confiance Fongang.

Seulement, une source proche de Daniel Ndefonkou fait savoir que l’acte à poser par lui est citoyenne et non politique. Ce que réfutent les analystes. Car les hostilités entre Joseph Confiance Fongang et le clan Ngouchinghé-Fotso Kankeu ne datent pas de nos jours. Batailles électorales, guerre de tranchée à la section Rdpc Mifi-Ouest à Bamougoum.

Ancien élu à l’Assemblée nationale et leader politique local depuis 2002, l’honorable Joseph Confiance Fongang fait face à un front dissident piloté par son vice-président, Jacob Mbé, avec l’onction du Fo’o Joseph Kankeu Fotso, chef supérieur du groupement Bamougoum.

Cette méfiance est autant prononcée que Jacob Mbé, Mathias Tené et autres militants du Rdpc entrés en dissidence contre l’honorable Joseph Confiance Fongang, naguère président de la section Rdpc de la Mifi-Ouest à Bamougoum et président de la commission opérationnelle des inscriptions biométriques sur les listes électorales dans cette commune ne s´en cachent pas.

Cabale multiple

A cette époque, une plainte avait été introduite contre, M. Mbé Jacob pour détournement de l’agent de la section. Pour l’instant, Jacob Mbé et Tené Mathias sont soutenus par le Fo’o de Bamougoum qui ruminerait une rancune contre Joseph Confiance Fongang qui l’avait battu à l’élection pour le poste de maire de l’ex commune de Nkongso-Bamougoum en 2002.

«Je suis en phase avec tous les militants du Rdpc à Bamougoum. Nos contacts sont directs», confie Joseph Confiance Fongang. C’est ainsi qu’il se consacre parfois à l’assistance des militants endeuillés ou tenaillés par des cas de maladie ou des difficultés à inscrire un enfant à l’école.

Ce membre de la commission des finances à l’Assemblée nationale lors de la précédente législature, indique avoir depuis 2002, œuvré pour la construction et l’équipement de nombreux établissements scolaires dans la localité. Le lycée de Njunang, le Ces de Tocket, le Lycée de Kwabang, des écoles primaires et les centres de santé de Bamougoum, le pont construit pour relier Tocket à Njunang ont bénéficié de son appui.

«Je m’efforce, dit-il, d’être un homme sociable. Pour être toujours proches des militants, il faut partager ses problèmes de vie, au quotidien.» Ancrage socialiste ou question de confondre ses détracteurs politiques qui pensent qu’il est entré en politique pour s’enrichir ? Misant sur sa proximité avec de nombreux militants de base, l’ex député ne doute point de pouvoir passé des prochaines élections locales au Rdpc.

A ce titre, M. Fongang rappelle qu’avant d’atterrir dans le département de la Mifi au milieu des années 1990 pour travailler à la chute de l’opposition qui y avait pris corps, solidement, il a été responsable de l’association des commerçants du marché Deïdo à Douala pendant plus d’une dizaine d’années.

« J’ai passé l’essentiel de ma vie active à Douala. J’y ai construit des immeubles de plusieurs niveaux. Je n’avais pas de problèmes avec les originaires du coin ou les membres des autres communautés installées dans cette métropole. Je me suis fait de nombreux amis, à l’instar de feu Christian Tobbie Kouoh, alors délégué du gouvernement », déclare-il.

Se définissant dans cette logique comme un homme altruiste et ouvert, l’honorable Fongang ne cache point son engagement dans le groupe d’amitié France-Cameroun à l’Assemblée nationale. Comme pour dire qu’il sait aussi surfer dans le cadre de la coopération bilatérale avec l’ex puissance coloniale pour creuser son propre sillon.