Décidemment, avoir une belle-mère au Cameroun est un travail à temps plein. Voici Sadio Hamadaye, riche transporteur transfrontalier et polygame, qui se retrouve empêtré dans une sordide histoire de maléfice intraconjugal. Ceci du fait de la génitrice de sa seconde épouse, Salamatou.

La famille vit à Bonaloka à Douala. Et n’eût été la panique qui s’est emparée de cette dernière, Sadio n’en serait jamais au parfum. Ce natif de Moulvoudaye a épousé Salamatou en seconde noces et l’avait jusque-là comblée d’argent, de cœurs en rose et lui a même offert il y a 4 mois, un véhicule à l’occasion de son anniversaire. Mais cette dernière qui a grandi dans les quartiers chauds de Douala ne s’est jamais départie de son égocentrisme.

Non seulement elle n’avait jamais digéré son statut de deuxième épouse, mais plus, elle tenait à conduire un plan de rupture entre Sadio et sa 1ère épouse Mariam, et si possible entre celui-ci et ses enfants issus du premier mariage.

Sa mère lui a dit en savoir assez. Et c’est à bord du véhicule acheté par Sadio que mère et fille ont pris la route d’une banlieue de Douala, chez le mallam Watane. Plus attiré par le contenu du porte-monnaie, Mallam a tôt fait de recommander à la femme de s’accoupler 7 fois durant avec un fou, pour mieux assujettir son époux. Ce qu’avait fait Salamatou sans gêne, mais plutôt avec détermination.

Mais chose étrange, c’est à la fin de ce supplice que le calvaire de Salamatou a plutôt commencé. Sadio son époux, au lieu de se radoucir est devenu agressif contre elle. Depuis ce jour il ne franchissait plus la porte de sa chambre qu’il qualifiait déjà de l’antre du diable. Recontacté, Mallam Watane dit lui aussi ne plus rien comprendre. Il ajoute d’ailleurs craindre que la coépouse soit plus « spirituelle » au point de lui renvoyer ce mauvais sort. Une hypothèse évoquée probablement pour lui faire une nouvelle fois les poches.

Dans une peur bleue, Salamatou s’est ouverte à son mari, dans le but de solliciter protection et réconciliation au sein de la famille. Mal lui en a pris. Elle s’est retrouvée jetée dans la rue.