Après la confirmation de sa condamnation - avec un petit raccourcissement de sa peine - par la Cour suprême, Marafa Hamidou Yaya estime n'avoir pas dit son dernier mot.
La Cour suprême camerounaise l’a certes condamné à vingt ans de prison, le 18 mai, mais l’ancien ministre de l’Administration territoriale (et par ailleurs ex-secrétaire général à la présidence) va demander la révision de son procès.
Ses défenseurs envisagent aussi de poursuivre l’État du Cameroun devant les juridictions régionales et internationales. Avec un argument qui met en lumière un étonnant paradoxe : Marafa a été condamné pour avoir détourné 31 millions de dollars dans l’affaire de l’avion présidentiel – des faits qui, selon la justice, remontent à 2001.
Or en janvier dernier, Jean Marie Atangana Mebara, son successeur au secrétariat à la présidence, a été condamné pour les mêmes faits, sauf que cette fois-ci ils auraient été commis en 2003. « Si, comme le dit la Cour, Mebara a tenté de détourner ces millions cette année-là, conclut un avocat de Marafa, c’est qu’ils étaient toujours dans les caisses. Marafa ne les a donc pas volés ! »