Selon La Lettre du Continent, Marafa Hamidou Yaya, condamné en 2012 à 25 ans d’emprisonnement ferme dans le cadre de l’opération épervier, n’envisage pas de demander une grâce présidentielle, indique le quotidien Le Messager du jeudi 22 septembre 2016. Pourtant, sur la demande de l’épouse de l’ancien Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD), son avocat avait préparé une esquisse de lettre allant dans ce sens.

En effet, cette «missive» destinée à la présidence de la République présentait les raisons humanitaires et accentuait notamment sur l’état de santé de Marafa Hamidou Yaya, souligne le journal. Malheureusement, il se trouve que l’ancien patron de la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) a toujours, du fond de sa cellule, renoncé à ce projet. Pourtant, la coalition entre l’avocat et la femme de Marafa visait à travers cette démarche aboutir à un résultat satisfaisant comme ce fut le cas pour Lydienne Yen Eyoum, graciée en juillet dernier pour appuyer cette demande.

Il faut noter que, lors de sa 75e session tenue au siège des Nations Unies à New York du 18 au 27 avril 2016, le Groupe de travail de cet organe international sur la détention arbitraire a jugé que la détention de Marafa Hamidou Yaya était illégale, rappelle le journal. Aussi, six ans plus tôt, dans un entretien avec l’Ambassadeur des États-Unis d’Amérique, l’ex-MINATD confiait ses inquiétudes à propos de la conduite de «l’Opération Épervier» au Cameroun. Il laissait d’ailleurs entendre que le Président «Biya procède à une gestion politique de la campagne de lutte contre la corruption», peut-on lire dans le journal. Des confidences qui avaient été consignées dans un compte-rendu de l’Ambassadeur américain.