Était-il écrit dans l’agenda de l’histoire que leur destin se croiserait au Gouvernement et en prison ? Savaient-ils qu’un jour, à quelques années d’intervalle, ils seraient condamnés pour la même affaire ? Le journal Le Messager s’interroge sur les vies de ces personnalités.
Pour le journal Le Messager édition du 27 mai 2016, les destins de Marafa et Mebara, qui semblent se ressembler, suscitent autant d’interrogations. Car, ils ont fait partie du Gouvernement. Ils ont été condamnés pour la même affaire «sans être reconnus coauteurs ou, à tous le moins, complices dans le cadre du procès pour détournement lié à l’avion présidentiel». Ils sont désignés comme étant des «prisonniers politiques».
Le quotidien par ailleurs souligne que ceux qui étaient de «grands commis de l’Etat avaient tout pour eux: le pouvoir, la célébrité, l’admiration d’un peuple qui voyait en chacun, un avenir présidentiel». Outre cela, contrairement à ce que d’aucuns ont pu penser, leur relation certes n’était pas au beau fixe et n’était non plus exécrable.
La preuve: dans un livre paru le 20 janvier dernier aux Editions l’Harmattan, Paris, Atangana Mebara disait «nous avions des relations que je qualifierais d’amicales. À tout le moins, je pense que nous nous appréciions professionnellement et humainement. Il a assisté à la cérémonie de mon mariage civil en 2000. En 2001 il a été présent aux obsèques de ma mère dans mon village».
Au sujet de leur condamnation qui survient dans la même affaire, le journal rapporte que selon René Dassie, juriste et enseignant en France, «Marafa et Mebara ne sont pas déclarés coauteurs d’une infraction. Aucune complicité n’a été reconnue entre les deux hauts fonctionnaires dans le cadre de l’achat foireux il y’a seize ans, de l’appareil présidentiel. Comment alors peuvent-ils être condamnés pour la même affaire à des périodes différentes».