Vendredi dernier, au lendemain des échauffourées, les commerçants se sont réunis pour une réflexion sur le renforcement de la sécurité en collaboration avec les forces de l’ordre.
Une après-midi normale à Mokolo ce vendredi 8 janvier. Des usagers se livrent à leurs amplettes, les commerçants sont toujours aussi énergiques au moment du marchandage et les porteurs s’empressent à se rapprocher des acheteuses pour transporter leurs courses. Rien ne laisse imaginer que la veille, jeudi, le marché a connu une matinée agitée. En cause, des échauffourées entre un groupe d’individus munis d’armes blanches et les forces de l’ordre.
A l’observation, le calme est de retour, mais les principaux locataires de Mokolo : les commerçants, n’ont pas oublié et veulent s’organiser pour parfaire les conditions de sécurité. L’association des sauveteurs du Cameroun (ASC) condamnent tout affrontement dans les marchés du pays, surtout en cette période où l’heure est à la vigilance.
Ainsi, chacun est appelé à dénoncer tout suspect afin que le Cameroun demeure dans l’hospitalité et la paix. Ce souhait est émis en faveur de la rencontre tenue au lendemain de l’agitation inhabituelle causée par ces présumés malfrats au marché Mokolo le 7 janvier dernier. Selon le président national de l’ASC, Merlin Ngoula Segning, ces hommes, armés de couteaux et de machettes ont fait une incursion dans ce marché, « entrant par la partie arrière, c’est-à-dire du côté de la Briqueterie, blessant les commerçants et les clients, tout en pillant à leur passage. » Les chefs de blocs du marché Mokolo se sont réunis pour remobiliser leur comité de vigilance dans la perspective d’une franche collaboration avec les forces de l’ordre et les autorités administratives.
Au cours de leurs assises, il a été recommandé à tous de rechercher de manière active tous les suspects tant au sein du marché que dans les quartiers environnants afin de les dénoncer auprès des autorités de police et de gendarmerie. Les sauveteurs ont ensuite renouvelé la proposition de construction d’une clôture de sécurité au niveau du ruisseau qui sépare le marché du quartier Briqueterie.
Selon le sous-préfet de Yaoundé II, Ousmanou Yampen Nji, les présumés agresseurs interpellés dans cette affaire sont en exploitation. A Mokolo, les activités commerciales ont repris sous le contrôle des éléments du commissariat de sécurité publique du 2e arrondissement de la ville de Yaoundé.