Actualités of Thursday, 9 February 2017

Source: camer.be

Marché Mokolo: les commerçants 'signent l'indien'

Les descentes régulières des agents de police dans cet espace marchand n’y changent rien. Les descentes régulières des agents de police dans cet espace marchand n’y changent rien.

Installé sur la chaussée au lieu-dit Afrique du sud au marché Mokolo à Yaoundé, le jeune Issa vend des oranges. A sa droite, se trouve une jeune dame qui propose des produits de beauté. Tout semble normal, jusqu’à ce qu’arrivent les agents de la police de Mokolo. Commence alors une course poursuite. Chaque commerçant court pour mettre sa marchandise en sécurité.

Car, il est interdit à ces vendeurs du secteur informel d’exposer et vendre leurs marchandises sur la chaussée. Vêtus de noir, les agents de police saisissent alors les produits de tous les commerçants rebelles. Pour sauver ses oranges, Issa les stocke dans un magasin à proximité du marché. Moins chanceuse, c’est avec un regard impuissant que sa voisine verra sa marchandise emportée au poste de police situé à quelques mètres de l’espace marchand.

Le passage régulier des agents de police ne suffit plus à dissuader les vendeurs. Car, quelques minutes après la ronde de ces garants de l’ordre public, certains commerçants, encore essoufflés, reviennent s’installer sur la route. D’autres, déjà découragés, emballent tranquillement leurs marchandises. Ces derniers reviendront dans la soirée. «Ces commerçants sont très têtus. Depuis le début du mois de janvier dernier, on a achevé la construction d’un hangar neuf. Et nous souhaitons qu’ils quittent la chaussée pour aller s’y installer afin de rendre la circulation plus fluide à cet endroit », explique une source policière.

«Les plus sensés y sont déjà pendant que les récalcitrants refusent encore de partir», ajoute-t-il. Une attitude que les contrevenants justifient par l’isolement du nouveau site mis à leur disposition. «Nous ne pouvons pas aller vendre là-bas. C’est un hangar qui est loin et isolé. Lorsque nous essayons d’y amener les clients, ils prennent peur et s’en vont», rétorque David, vendeur de vêtements pour femmes dans ledit marché.

Raison pour laquelle le nouvel espace est encore vide. Les idées pour décourager ces commerçants ne manquent pas. Par exemple, en face du nouveau poste de police encore en chantier, se trouvaient de nombreux comptoirs. On y exposait des greffes, des chaussures, des vêtements et parfois des fruits. Aujourd’hui, ce lieu de commerce a été transformé en parking. Le mouvement constant des voitures