Dans sa nouvelle tribune ci-dessous, l’honorable Martin Oyono, dénonce le fait que certains de ses camarades du Rassemblement démocratique du peuple camerounais se sont fait remarquer ces derniers temps par des batailles de positionnements et des intrigues au lieu d’aider le président de la République à atteindre son objectif dans la lutte contre les fossoyeurs de la fortune publique.
Lutte contre la Corruption :
Le combat du Président, le combat du RDPC.
La discipline est la force des armées a-t-on coutume de dire. Et la discipline doit être la force du RDPC, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais que nous serrons, nous militantes et militants de ce grand parti.
Et la discipline est imprimée par le Chef du RDPC, Paul BIYA, notre Président national.
Aussi depuis le légendaire congrès extraordinaire du RDPC tenu à Yaoundé au mois de juin 2006, il y a dix (10) ans, déjà le mot d’ordre qui a été lancé par notre Chef, le Président Paul BIYA reste sans conteste la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics, la détermination à faire rendre gorge aux fossoyeurs de la fortune publique que le Président National a lui-même qualifiés de « bandits à cols blancs »
Mais malgré l’arsenal créé à cet effet pour mener à bien ce combat avec la Commission Nationale de lutte anti-corruption (CONAC), l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF), la Chambre des Comptes de la Cour Suprême ou le Contrôle Supérieur de l’État (CONSUPE), le camerounais reste sur sa faim en termes de résultats probants.
Il faut l’avouer, les troupes derrière le Président National, en majorité cadres de notre grand parti et gestionnaires de la fortune publique ont choisi soit de faire la sourde oreille, soit pratiquement de défier les instructions du Chef de leur armée, le Président National du RDPC, Chef de l’État.
Pourquoi ne pas convenir alors qu’il s’agit là de la vraie indiscipline qui compromet l’image et le bon fonctionnement de notre parti ?
Comment aidons nous le Président National qui a la charge de la magistrature suprême du pays lorsque nous sommes premiers sans seconds, les champions de la prévarication et des détournements des fonds publics ?
Comment aidons nous le Président National de notre parti qui gère le pouvoir lorsque nous constituons autant de petits royaumes que de postes de gestion et que nous y établissons nos propres lois qui sont contraires à l’éthique et aux lois et règlements de la République ?
Comment aidons nous le Président National du RDPC, Chef de l’État lorsque notre pays au niveau international se révèle être parmi les pays les plus corrompus et ceci traduit sur le terrain de la croissance par un piétinement sur place sinon à la baisse de notre indice de croissance alors que des pays moins connus que le Cameroun approchent le taux de croissance à deux (02) chiffres ?
Comment aidons nous le Président National du RDP, 1er élu de la Nation, lorsque ses militants et son peuple sont exposés à la pauvreté, à la paupérisation ou au chômage, alors que des milliards qui auraient pu créer des emplois sont détournés impunément par des individus sans foi ni loi et assoiffés de richesses non méritées ?
Comment aidons nous le Président National du RDPC, notre grand parti à réussir le pari des grandes réalisations lorsque nous-mêmes ses propres soldats, pour peu qu’il nous est confié un chantier, nous manifestons par une gloutonnerie qui conduise au recours systématique des surfacturations excessives des projets lorsqu’on n’a pas à l’avance imposé à l’investisseur le versement des dessous de table en numéraire ou en prise de participation dans l’actionnariat des sociétés visées, au point même où on est capable de pervertir l’ouvrage initial pour livrer un ouvrage au rabais au Chef de l’État ?
Et ce n’est point à la base du RDPC que nous devons toutes ces transgressions qui au lieu de nous grandir nous exposent plutôt à la honte et aux humiliations face à un public médusé et édifié par notre propension à la déviance et à la défiance.
Car la base, elle est avec son Président National dont les discours sont restés séduisants et qui chaque fois manifeste une ferveur et une adhésion favorables à la poursuite de ce combat salutaire qu’est l’assainissement de la vie publique.
Voilà donc le vrai combat qui devrait être inscrit dans les programmes de formation de la future académie du RDPC qui commande à la hiérarchie du parti de désigner des cadres militants sans tâches incarnant jusqu’ici les valeurs du Renouveau National, le cœur du parti des flammes.
Et pour cela les méthodes et pratiques qui ont conduit au travestissement des circulaires régulant les renouvellements des organes de base du RDPC, ou à la désignation de certains camarades à la tête des délégations Régionales et Départementales permanentes du RDPC devraient être bannies car il y va de la survie et de la crédibilité de notre grand parti.
Au lieu d’improviser à des buts inavoués des meetings à la limite calculateur où on invite les uns et on exclut les autres, d’initier des motions de soutien qui consacrent la division et l’exclusion en lieux et places du Rassemblement et de la cohésion prônées par le Président National, la mobilisation quotidienne pour lutter contre la corruption et les détournements de deniers publics doit constituer «le plan Marshall» du Secrétariat Général du Comité Central du RDPC pour montrer réellement son indéfectible attachement et sa fidélité au Président National en vue de contribuer à la réussite de son programme de grandes réalisations à la tête de l’État.
Car à quoi serviraient ces appels à candidatures précipités à la candidature d’un champion dont nous nous révèlerons nous-mêmes demain comme les plus gros cailloux incrustés dans ses godasses ?
A bon militant, salut !!!
Hon. OYONO Martin
Député militant du RDPC de l’Océan