L’affaire Martinez Zogo continue de faire débat, 6 mois après le tragique et ignoble assassinat dont a été victime le journaliste. Selon une source ouverte sur l’affaire, les Camerounais étaient déjà sortis de l’effarement pour se replonger dans la torpeur de la résilience habituelle. « L’oubli s’installe lentement mais cyniquement pour effacer les abominables images d’un corps sans vie gisant dans du sang, pour oublier également l’emballement médiatique observé autour de cette sordide affaire. En serait-il de cette affaire comme il en est des autres », indique notre source.

« Enfouir sous le flot de l’insignifiance toutes ces images de morts causées par les accidents de la route qui viennent allonger la liste des faits divers sans traitement auxquels assistent les Camerounais. Martinez Zogo, la parenthèse disais-je trois semaines après la découverte de son corps. Les Camerounais ont retrouvé leur quotidien sans qu’on sache malgré tous les débats d’expertise médiatique et de droit-de-l’hommisme ce qu’il s’était réellement passé », ajoute-t-on.

« D’un côté on pointait les mauvaises pratiques du Renouveau ploutocratique et la barbarie systémique des oligarques. Quant à l’autre bout du prisme on est resté sur la régression éthique des hommes et femmes de médias et/ou la haine des Elites économiques sous un fond de régression ethnique. Hurlements, cris d’orfraie de chaque côté, contre les caricatures du camp d’en face », poursuit notre source.

« Six mois plus tard, funérailles de Martinez Zogo ou non, le couvercle est-il refermé alors même que la casserole reste sur le feu et que 2025 se profile à l’horizon ? Une urgence, un impératif, nous poser cette question, quel modèle de République devrions-nous construire ? », déplore notre source.