Le mystère entourant la mort tragique du journaliste camerounais Martinez Zogo, survenue il y a près d'un an en janvier 2023, prend un nouveau tournant avec la révélation de résultats d'autopsie troublants. Le rapport, consulté par Jeune Afrique, expose des détails poignants sur les circonstances entourant son décès.
Dès le 22 janvier 2023, date du décès, les médecins légistes ont été sollicités, et l'examen post-mortem a été réalisé en présence de personnalités judiciaires, notamment Mpaloa Collins, procureur près le Tribunal de grande instance de Mfou, Ntyam Nkoto Florent, procureur près le Tribunal de première instance de Yaoundé, et Ndoumbé Eteki, substitut du procureur. Le corps du journaliste avait été découvert à Ebogo 3, Soa, dans un état avancé de putréfaction, à environ 400 mètres de la voie principale.

Le rapport d'autopsie, effectué le 10 février 2023, révèle des détails troublants sur les blessures infligées à Martinez Zogo. Les organes génitaux externes et la langue présentaient des anomalies, avec des tuméfactions, des lésions multiples, des ecchymoses, et des abrasions. Les médecins légistes ont conclu que le journaliste avait été "victime de multiples sévices corporels dont l'un à caractère sexuel".

Le lieu de la découverte du cadavre est qualifié de "scène de crime secondaire", et le délai post-mortem est estimé à 72 heures. Le décès est attribué aux multiples violences subies, confirmant ainsi une mort violente. Le rapport souligne également la nécessité d'une autopsie indépendante, une démarche entreprise par la famille du défunt.

Le volet le plus révélateur de cette affaire réside dans les analyses en cours à Genève, en Suisse. Un laboratoire partenaire a prélevé une "poudre blanchâtre" et un "liquide de composition non identifiée" sur le site de la découverte du cadavre. Les résultats de ces tests pourraient apporter des éclaircissements cruciaux sur les circonstances entourant la mort de Martinez Zogo.

Cette affaire complexe continue de soulever des questions sur l'implication potentielle de personnalités influentes, notamment Jean-Pierre Amougou Belinga et des responsables de la DGRE. Les prochaines révélations des analyses en cours à Genève pourraient marquer un tournant dans cette enquête controversée. Jeune Afrique continuera à suivre de près cette affaire pour informer le public des développements ultérieurs.