A qui profite l’assassinat du journaliste Martinez Zogo ? Tel semble la ligne de défense de l’avocat du lieutenant-colonel Justin Danwe. Alors que l’affaire d’assassinat du journaliste d’Amplitude ne fait plus la une de la presse camerounaise, l’ONG Reporters Sans Frontières revient à la charge avec une série de publications. Après la diffusion de sa note dans la quelle elle s’inquiétait de la disparition de certains éléments de l’enquête et d’un éventuel manque de sincérité des personnes en charge de l’instruction, RSF vient de mettre en ligne une capsule vidéo dans laquelle les avocats de famille de Zogo et celui de Justin Danwe font de nouvelles révélations.

Selon Me Jacques Mbuny, il n’a jamais été question pour son client de tuer Martinez Zogo. Souriant, il explique au micro de RSF que tout le monde savait que l’objectif de l’opération menée par son client était d’amener Zogo à ne plus déranger.
« Ce n'est pas secret. Tout le monde sait qu'il était question simplement de lui faire peur et de l'amener à ne pas déranger », a-t-il déclaré. Pour l’avocat, son client ne doit en aucun cas être le premier responsable de ce crime. Pour sa défense, il estime qu’avant l’assassinat de Zogo, le lieutenant-colonel Justin Danwe ne connaissait pas Martinez Zogo et n’avait donc aucun intérêt à planifier son assassinat.

« Dès le départ, le sentiment que j'ai, mon client et moi d'ailleurs, c'est que on essaie de mettre cette histoire sur sa tête. Quel intérêt il avait pour dire qu'il pouvait ôter la vie à un journaliste dont il ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve? », a-t-il déclaré.

Pour l’avocat, l’affaire Martinez Zogo n’est pas une affaire comme les autres. « Lors que vous avez les plus hauts responsables des services de renseignement qui sont "impliqués" dans un dossier comme celui-là, je pense qu'on devrait y aller avec prudence », a-t-il lancé.