Des combattants sécessionnistes ont tué 32 civils dont 5 nigérians dans des attaques perpétrées samedi 25 juin selon le gouvernement dans le domicile d’un élu à Ballin, dans la région du Sud-Ouest informe Actu Cameroun. Des bandes séparatistes ont fait irruption dans le domicile de l’élu Marin Aka lors des obsèques de son frère et ouvert le feu sur des populations qui s’y trouvaient.
Le centre de santé de Ballin et une cinquantaine de maisons ont été incendiés et la dépouille du frère de l’élu incinérée. Dans leur fuite, 4 terroristes ont été neutralisés et plusieurs autres blessés. Avant la réaction du gouvernement, l’Eglise presbytérienne camerounaise avait indiqué qu’il s’agissait d’un conflit intercommunautaire parti d’un litige foncier.
Le ministère de la défense a enfin communiqué sur le massacre de 32 civils à Akwaya dans le Sud-Ouest du Cameroun.
le ministère de défense a indiqué que des sécessionnistes sont responsables du massacre de 32 civils dont 5 nigérians à Akwaya, dans la région du Sud-Ouest.
Selon le communiqué, des assaillants lourdement armés ont fait irruption le samedi 25 juin dans le domicile de l’élu Martin Aka à Ballin ouvrant le feu sur des civils qui assistaient aux funérailles du frère de ce dernier.
Les affrontements de ce genre et le terrorisme deviennent plus récurrents au Cameroun. Si l'illustre Joel Emile Bamkoui ne sera plus bientôt de la partie concernant la lutte contre l'extrémisme violent, un autre semble porter le flambeau. Il est de la cellule communication de la grande muette et s'intéresse grandement aux questions de terrorisme et de violence tout comme l'était autant le célèbre colonel Bamkoui. C'est d'ailleurs lui qui communique aujourd'hui pour l'armée. Lui c'est le Capitaine de Vaisseau Atonfack Guemo Serge. Les avis bien informés gardent un œil sur lui et le soupçonneraient de déplacer ses pions.
Lire ici l’intégralité de son éditorial du 25 juin 2022 :
« Les échos des massacres à répétition qui nous parviennent depuis certaines contrées du continent, la mobilité et la fulgurance de hordes terroristes, tout ceci pourrait inciter plus d’un à croire que la situation chez nous ne serait plus enviable. Point de vue dangereux à plus d’un titre.
Pour commencer, la situation de calme apparent qui s’observe sur l’ensemble du territoire national, particulièrement dans nos régions en butte aux violences extrémistes, est certes liée à la survenue sporadique des incidents armés. Mais bon à savoir, rareté des attaques ne signifie pas absence de tentatives. Ces dernières sont plutôt nombreuses et récurrentes. Soit dit en passant, environ 8 projets d’attaques sur 10 sont déjoués soit en phase de préparation, soit dans leur phase d’exécution.
Ce calme apparent est dès lors, une retombée du savoir-faire des hommes et des femmes en charge de veiller sur notre sécurité à tous. Les techniques d’infiltration des réseaux criminels, la sélection des cibles susceptibles de faire l’objet d’un traitement adéquat, la détection et la neutralisation des engins explosifs improvisés, la survie en milieu hostile, sont autant de capacités développées ou acquises à force d’abnégation et de détermination, par les personnels de nos Forces de Défense et de Sécurité.
Ceci en réponse à la plasticité de l’hydre terroriste. Le professionnalisme de nos soldats est aussi à combiner avec l’implication résolue de patriotes de nos villes et villages, excédés par les mensonges toujours plus fumeux, les outrages, les sévices physiques, moraux et intellectuels toujours plus cruels, subis de la part des groupes extrémistes violents.
Cela étant, le danger disions-nous, n’en reste pas moins tangible, de croire que l’enfer, c’est les autres. Nous laissant complaire ainsi dans une zone de confort qui n’en est pas. Le risque encouru avec pareille attitude de légèreté est une entrée en léthargie de nos facultés de veille et l’abandon de nos moyens de lutte.
De nombreux discours lobotomisants enrobés de pacifisme incitent d’ailleurs à cette espèce de résignation fataliste auto-destructrice, face à une voracité terroriste dont l’acceptation des exigences par les pouvoirs publics, serait l’unique débouché vers le retour à un climat de paix.
Un appel au suicide qui ne dit pas son nom, mais qui rame à contre-courant de la sagesse ancestrale qui enseigne qu’à nourrir un serpent de sa main, soit l’on y perd son doigt, soit l’on y laisse sa vie. La leçon à tirer de ce postulat est tout à fait claire : l’on ne saurait pactiser avec le terrorisme !
Quoiqu’étant, les portes de la maison Cameroun demeurent grand-ouvertes, en même temps qu’une main fraternelle reste tendue pour ceux des porteurs d’armes qui voudraient s’en débarrasser de manière volontaire, afin de mieux faire entendre leurs revendications, dont certaines auront déjà trouvé solution, dans l’intimité du cocon familial, le triangle national.
Et tout en œuvrant à l’aboutissement du processus menant à l’effet final recherché, à savoir, l’éradication de toute forme de terrorisme à travers le désarmement des cœurs, le fléau devra continuer d’être durement combattu, afin d’assurer sécurité et sérénité à nos populations.
Capitaine de Vaisseau, Atonfack Guemo,
Chef de Division de la Communication – Ministère de la Défense (MINDEF) »