Actualités of Wednesday, 19 July 2023

Source: Terre Promise

Massacre de Bamenda : les Ambazoniens donnent les raisons incroyables de ce bain de sang

Les terroristes veulent rendre la ville de Bamenda ingouvernable. Les terroristes veulent rendre la ville de Bamenda ingouvernable.

Ces actes odieux, qui ont eu lieu dans le week-end du 15 au 16 juillet dernier, sont attribués aux terroristes « ambazoniens » qui auraient agi en uniforme militaire. La capitale régionale du Nord-Ouest sort d’un week-end noir. Les populations, terrorisées, sont sans voix et n’arrivent pas à expliquer ce qui leur arrive. Selon le correspondant du quotidien The Guardian Post Daily, dans son édition du 17 juillet 2023, au moins 12 personnes ont été tuées en l’espace de 48 heures pendant le week-end dernier. À en croire ce quotidien, les personnes tuées, toutes des civils, l’ont été au lieudit Nacho Junction à Atuh Azire, dans l’arrondissement de Bamenda II, et au quartier Awing, non loin de Abangoh, dans l’arrondissement de Bamenda 1er.

Le reporter de The Guardian relève que, selon des témoignages recueillis sur place, les auteurs de ces tueries étaient vêtus d’uniformes militaires. Le journal dit avoir recensé parmi les corps découverts dimanche dernier à Nacho Junction, ceux de deux femmes, et ceux d’un couple récemment marié. Les auteurs de ces crimes, selon une vidéo en circulation dans les réseaux sociaux, seraient des individus armés non-identifiés. Arrivés dimanche soir à bord de deux motos à ce carrefour très fréquenté, ils ont ordonné en criant que tous ceux qui s’y trouvaient se couchent à plat ventre. Un mouvement de panique s’en est suivi avec des gens qui essayaient de s’en fuir. Les assaillants auraient alors ouvert le feu, tirant sans discriminer sur tout ce qui bougeait. La vidéo fait état de 09 morts sur place et de nombreux blessés que l’on essayait de transporter vers les hôpitaux. Parmi les victimes, il y aurait un certain nombre d’ « Okada », les transporteurs clandestins, comme on les appelle ici.

Selon des sources ambazoniennes, ces tueries sont des représailles à la mort de 5 des leurs éléments présumément tués par les forces gouvernementales. Par ailleurs, d’après des sources médiatiques, dans la nuit du 13 juillet 2023, des hommes armés ont brûlé une partie de la résidence de Ni John FRU NDI, le chairman du SDF, décédé le 12 juin dernier à Yaoundé et dont on attend encore l’organisation des obsèques, à Baba II, son village natal, dans l’arrondissement de Santa.

Ces actes terroristes interviennent alors qu’on n’a pas fini de digérer les révélations d’un « terroriste repenti » selon lesquelles, les cinq délégués départementaux de certaines ministères enlevés dans le département du Ndian (région du Sud-Ouest) depuis un certain temps par des ambazoniens présumés auraient été simplement et purement tués, alors que, d’après la même source, des rançons avaient été versées pour permettre leur libération. Et pourtant, l’on s’accorde à reconnaitre que l’on assiste depuis quelque temps à un retour progressif à la normale dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

À l’observation, il apparait que, ayant échoué dans leur ambition de sécession, les terroristes s’emploient, par des actes sporadiques mais spectaculaires et parfois meurtriers, à rappeler à l’opinion qu’ils n’ont pas rangé les armes. En sacrifiant des vies innocentes.