Dans la région du Nord-Ouest du Cameroun, deux enseignants du primaire ont été tragiquement tués alors qu’ils rentraient d’une réunion consacrée à la rentrée scolaire. Les victimes, Eric Denis Fonjang, directeur de l’école publique de Soalam à Mbessa, et Ndim John Budji, ont été violemment attaquées près de la montagne d’Ijim. Bien que l’acte n’ait pas été revendiqué, les séparatistes qui sévissent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis plusieurs années sont soupçonnés d’être responsables.

À l’approche de la rentrée scolaire, les séparatistes avaient menacé de perturber le déroulement des cours en demandant la fermeture des écoles publiques. Ils encourageaient les parents à inscrire leurs enfants dans des écoles privées, où ils dispenseraient un enseignement en dehors du programme scolaire officiel et feraient la promotion de l’irrédentisme.

Face à cette situation, les leaders religieux ont lancé un appel aux acteurs de la crise, notamment aux séparatistes et aux forces de défense et de sécurité, afin de permettre aux enfants de retourner à l’école. Mgr Andrew Nkea, archevêque de Bamenda et président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, a souligné l’importance d’envoyer les enfants à l’école, qu’il s’agisse d’établissements publics ou privés. Il a également lancé un appel à l’aide pour financer la rentrée scolaire des enfants issus de familles défavorisées qui rencontrent des difficultés pour inscrire leurs enfants dans des écoles privées.

Cet acte de violence souligne une fois de plus les défis auxquels est confronté le système éducatif dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Il est essentiel de garantir la sécurité des enseignants et des élèves afin de permettre à tous d’accéder à une éducation de qualité. Les autorités doivent prendre des mesures pour prévenir de tels actes de violence et promouvoir un environnement propice à l’apprentissage.