Le débat entre Maurice Kamto du MRC et Cabral Libii du PCRN pourrait il enfin avoir lieu ? C'est la question que se pose la majorité des Camerounais. 'Le faux débat n'aura jamais lieu', indique Boris Bertolt dans une de ses analyses.
Selon le journaliste politologue, il faut « arrêter d’abrutir les camerounais avec ce faux débat: MAURICE KAMTO - CABRAL LIBII. »
Il indique que ce qui est désespérant dans cette fausse idée de débat entre Maurice KAMTO et Cabral LIBI, c’est le fait que ceux qui parfois à qui l’on pourrait accorder un minimum de lucidité puisse se livrer à cette énième distraction.
« Mais bon Dieu. Qu’est-ce qui arrive à ce peuple ! Il y a quelque chose qui est encore plus fascinant. Il n’y a jamais eu autant d’engouement pour un débat entre Paul Biya et Maurice KAMTO ou Paul Biya et Cabral. Meme pas pendant une campagne électorale. Ou encore dans le meilleur des cas Dion Ngute - Maurice KAMTO ou Dion Ngute - Cabral LIBI. Non. Ces illuminés sont plus portés à servir à l’opinion publique une énième distraction visant à détourner l’attention du pillage des ressources du pays, du crime organisé qui étant ses ailes, de la crise institutionnelle vers laquelle on se rapproche », a commenté Boris Bertolt.
« Jamais ils ont eu autant d’agilité mentale pour demander à Paul Biya de venir s’expliquer sur les milliers de morts de la crise anglophone. Il faut arrêter la bêtise et l’abrutissement collectif. Arrêtons nous un instant et posons nous deux questions qui relèvent du bon sens:
1) Quel est l’opportunité politique aujourd’hui pour Cabral LIBI ou pour Maurice KAMTO, deux leaders de partis politiques de s’affronter dans un débat? Quels sont leurs intérêts immédiats et qu’est-ce qu’ils y gagnent? Rien.
2) Qu’à bien à foutre Maurice KAMTO dans un débat avec un autre opposant alors que 200 militants du MRC et sympathisants sont en prison. Arrêtes alors qu’ils exprimaient de manière légitime leurs droits constitutionnels », déplore t il.
« Au lieu de déployer la même énergie pour demander la libération des prisonniers politiques, la lutte contre la corruption et le crime organisé, la mise en place d’un code électoral consensuel, la fin de la crise de la crise anglophone, ils se masturbent l’esprit pour prétendre jouer aux démocrates alors qu’en réalité ils sont des instruments du pouvoir. Car l’une des mission de tout pouvoir est de conduire le peuple à délaisser l’essentiel pour l’inessentiel. Chaque peuple n’a réellement que les dirigeants qu’il mérite », a-t-il conclu.