Actualités of Saturday, 27 July 2024

Source: www.camerounweb.com

Maurice Kamto candidat naturel de l'opposition en 2025: Nintcheu dévoile le plan à Jeune Afrique

Jean-Michel Nintcheu Jean-Michel Nintcheu

C’est l’interview politique qui retient les attentions au Cameroun. Lors d’un récent séjour dans la capitale française, l’homme politique Nintcheu s’est confié à Jeune Afrique. Lors de cet entretien, l’opposant de Paul Biya est revenu sur l’élection présidentielle de 2025. Il a déjà son idée sur le choix du candidat naturel de l’opposition pour affronter le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) de Paul Biya.

« L’opposition doit donc réagir de toute urgence. En décembre 2023, avec son allié Maurice Kamto, Nintcheu a jeté les bases d’un changement en créant l’Alliance politique pour le changement (APC), dont Kamto est devenu le chef de file.Certains regrettent cependant que l’agenda de cette coalition soit centré autour de Maurice Kamto et que, contrairement à ce que proposait Cabral Libii, le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCR), le dirigeant du MRC ait été « imposé » sans négociation ni primaires », relate Jeune Afrique.

« Forts de nos expériences antérieures, nous avons choisi de nous rassembler dès le départ autour de la personnalité politique qui a obtenu le meilleur score aux dernières élections », a précisé Jean-Michel Nintcheu à Jeune Afrique.

« Et cette personnalité, c’est Maurice Kamto, qui a recueilli 14,23% des suffrages exprimés à la présidentielle de 2018, derrière Paul Biya (71,28%). Il avait été le seul adversaire du chef de l’État sortant à franchir la barre des 10% et à récupérer sa caution. Outre la question du leadership, un désaccord stratégique majeur est apparu au sein de l’opposition. Tandis que l’Alliance pour la transition politique (ATP), fondée pour rivaliser avec l’APC, propose une transition d’un an afin de « remettre le pays en ordre », l’APC, elle, prône une rupture directe, franche et démocratique avec le pouvoir. Jean-Michel Nintcheu estime pour le moins « curieux » de vouloir évincer un système en place depuis quarante-deux années en s’associant avec la figure centrale de ce système – en l’occurrence, Paul Biya – pour diriger la transition. Même si les élections sont organisées demain, qu’il pleuve ou qu’il neige, Kamto sera candidat », lit-on dans Jeune Afrique