Actualités of Tuesday, 14 May 2024

Source: www.camerounweb.com

Maurice Kamto change de plan contre Paul Biya , Jeune Afrique balance tout

Maurice Kamto et Paul Biya Maurice Kamto et Paul Biya

Selon Jeune Afrique, l'opposant Maurice Kamto a dénoncé un danger de « coup d’État » électoral et militaire de la part des soutiens de Paul Biya. Cette prise de position pourrait témoigner de l’adoption d’une stratégie d’opposition radicale à l’approche de la présidentielle de 2025.

À environ un an des élections municipales, législatives et présidentielle prévues au Cameroun, la tension est montée d’un cran entre le pouvoir et l’opposition, qui accuse le gouvernement de chercher à manipuler le processus électoral en sa faveur. Lors d’une récente conférence de presse à Yaoundé, Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et candidat déclaré à la présidentielle de 2025, a exprimé ses inquiétudes.

Selon Jeune Afrique, Maurice Kamto a critiqué les opérations d’enrôlement sur les listes électorales et a dénoncé un risque de « double coup d’État », électoral et militaire, au cas où le MRC remporterait la prochaine élection présidentielle. Il a également accusé Elections Cameroon (Elecam) d'être en collusion avec le gouvernement de Paul Biya pour gêner les inscriptions des Camerounais en multipliant les obstacles administratifs et logistiques.

Jeune Afrique rapporte que Maurice Kamto a également critiqué l’impétueux ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, pour son ingérence présumée dans le processus électoral, « une atteinte à la démocratie ». Il a également dénoncé les déclarations publiques de certains militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) ayant évoqué dans les médias l’hypothèse d’un coup d’État militaire si le MRC venait à gagner la prochaine présidentielle.

Selon Jeune Afrique, Maurice Kamto a haussé le ton lors de sa conférence de presse, s’adressant directement aux élites du pays : « Vient un moment où tout suffit. Nous avons été polis, nous avons été courtois, nous avons supplié. Mais qu’ont-ils fait en dehors de piller les Camerounais ? Alors ça suffit ! » Il a également mis en garde le gouvernement contre le risque de banaliser les scénarios de putsch et d’ouvrir la boîte de Pandore, assurant que lui et sa coalition n’en déploieraient pas moins, « sans peur », leurs activités et leurs troupes.

Jeune Afrique souligne que ce discours n’est pas passé inaperçu, d’autant plus que Maurice Kamto faisait plutôt profil bas ces dernières années. Cette prise de position pourrait témoigner de l’adoption d’une stratégie d’opposition radicale à l’approche de la présidentielle de 2025.