Actualités of Sunday, 23 October 2016

Source: cameroon-info.net

Maurice Kamto et la Guinée équatoriale

Maurice Kamto, Président du MRC Maurice Kamto, Président du MRC

L’information relayée par la presse en fin de cette semaine a beaucoup fait couler d’encre et de salive. Maurice Kamto avocat et par ailleurs le président du parti politique Mouvement de la Renaissance du Cameroun (MRC) va défendre Théodorin Nguéma Obiang, le fils du Président de la Guinée équatoriale, dans l’affaire des biens mal acquis.

Au Cameroun, d’aucuns continuent de trouver maladroite la décision de Maurice Kamto qui, rappelle-t-il, est un homme politique. Rencontré par le Quotidien Émergence édition du 20 octobre 2016, Me Germain Junior Bédiang III, avocat au Barreau du Cameroun, explique les paramètres de sélection d’un dossier.

Répondant à la question de savoir si le choix des clients teint compte de la moralité ou bien il faut comprendre que l’avocat se définit comme un chasseur de primes, Me Germain Junior Bédiang III déclare: «l’avocat n’obéit qu’à sa conscience et à la loi. Ce sont là les deux critères qui guident un avocat dans la sélection de ses dossiers. Maintenant il n’est pas illégal de défendre un individu parce que tout le monde a droit à une défense, même celui qui a tué. Donc, le caractère immoral d’une action ne peut pas être le critère déterminant de la sélection d’un avocat. Sur le plan personnel ou subjectif, l’avocat peut sélectionner les dossiers selon qu’il heurte ou non sa conscience. Certains dossiers sont beaucoup plus délicats que d’autres. Mais finalement la morale est dans la nature. La norme que je m’impose n’est pas celle que vous vous imposez».

Répondant à la question de savoir si tous les dossiers sont bons à plaider, l’avocat au barreau du Cameroun dit que «tous les dossiers sont bons pourvu que la conscience de l’avocat ne soit pas heurtée. On ne peut pas imposer à un avocat de défendre un dossier qui est contraire à sa conscience. C’est la raison pour laquelle toute cause est défendable par un avocat, mais les situations varient en fonction du bon vouloir de ce dernier».