• : Maurice Kamto condamne cette attaque
• Pour lui, il s’agit d’un désaveu pour le gouvernement qui prétend maîtriser la situation
• Le leader du MRC appelle au dialogue
La mésaventure du Premier ministre Joseph Dion Ngute, accueilli par des tirs à Bamenda, le 5 octobre dernier en début d'après-midi continue de faire réagir la classe politique. Les acteurs politiques sont unanimes à déplorer cette situation qui a failli créer un précédent fâcheux dans la capitale régionale du Nord-Ouest, l'une des deux régions anglophones, secouée par une grave crise sécuritaire depuis cinq ans. Le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) Maurice Kamto condamne aussi cette attaque. C’est à travers une réaction qu’il vient de publier sur sa page Facebook
DÉCLARATION SUR L'ATTAQUE CONTRE LE PREMIER MINISTRE A L'OCCASION DE SA VISITE A BAMENDA ET L'URGENCE DE METTRE UN TERME À LA GUERRE CIVILE DANS LES RÉGIONS ANGLOPHONES PAR LA TENUE D'UN DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF ET SINCÈRE
Le mardi, 5 octobre 2021, alors que le Premier Ministre, Joseph DION NGUTE, et sa suite en route pour une visite à Bamenda dans la région du Nord-Ouest, ils ont été attaqués par des tirs d'armes dont l'origine reste encore inconnue.
Au nom du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et en mon nom propre, je condamne sans réserve ces attaques, comme j'ai toujours condamné cette guerre absurde, en particulier les attaques contre les populations civiles.
Ces incidents armés, d'une gravité exceptionnelle, interviennent quelques jours après la déclaration du Président en fonction, lue par le Ministre des Relations extérieures devant la 76ème Assemblée générale des Nations Unies, à New York, dans laquelle il a affirmé avec malice et l'arrogance habituelle que " L'action du gouvernement porte déjà ses fruits, visible à travers le retour progressif de la paix".
Les tirs d'armes contre le Premier Ministre et sa suite sont un cinglant démenti à ce message fallacieux porté au monde par le gouvernement camerounais sur la réalité de la situation sécuritaire dans les deux régions anglophones de notre pays.
Ils sont la preuve, s'il en était encore besoin, de l'échec patent du Grand Dialogue National tenu en 2019.
Comme je l'ai réitéré récemment encore, après le lourd bilan subi par le Bataillon d'Intervention Rapide (BIR) dans la zone de conflit, le pouvoir en place ne devrait avoir aucune honte à reconnaître qu'il s'est trompé dans la gestion de la crise anglophone, devenue une guerre civile désastreuse.
Il est temps de prendre acte de l'impertinence d'une solution militaire à cette crise meurtrière, tout comme de l'inaptitude du fameux Grand Dialogue National à la régler, et, en conséquence, de convoquer un véritable dialogue national inclusif et sincère pour mettre un terme à ce désastre. Tel est aujourd'hui le vœu de l'écrasante majorité des Camerounais, auquel le Gouvernement ne peut continuer d'être sourd ou indifférent. Tel est l'Intérêt Supérieur de la Nation camerounaise.
Le 07 octobre 2021