Depuis quelques jours, l'affaire Ndoki - Kamto fait la une des médias. On parle principalement de l'exclusion définitive de l'avocate camerounaise.

Le Président du MRC, Maurice Kamto a enfin réagi mais pas sur la question évoquée. Il revient plutôt sur le sort des commerçants anglophones de la gare routière d'Etoudi qui sont en détresse.

Dans un communiqué officiel en date du 16 juillet 2023, le Président National Maurice Kamto en appelle à la responsabilité des premiers responsables de la localité.

« Par un Communiqué daté du 30 juin 2023, Monsieur le Maire de la Ville de Yaoundé a invité les commerçants et transporteurs exerçant sur le site de l'ancienne Gare routière d'Etoudi, à libérer les lieux au plus tard le 10 juillet 2023. Cette date avait été précédée par un premier délai initial fixé au 23 juin 2023. Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a pris connaissance dudit Communiqué ainsi que de l'état de détresse dans lequel cette situation a plongé les commerçants et transporteurs concernés, qui se trouvent être issus majoritairement des régions anglophones du pays », a écrit Kamto.

« Dans le programme de campagne de son candidat à la présidentielle du 07 octobre 2018, le MRC plaçait l'aménagement du territoire et de nos villes au coeur de ses préoccupations, et faisait état à cet égard d'un projet intitulé : "Bâtir une capitale". C'est dire combien le MRC comprend et encourage chaleureusement l'ambition de modernisation de notre capitale dont est porteuse l'exécutif municipal de la Ville de Yaoundé », poursuit-il.

« Cependant, le MRC appelle les autorités de la Ville, au premier rang desquelles Monsieur le Maire, à être attentives et sensibles à la situation particulière des populations concernées par la mesure de déguerpissement. Il s'agit, en effet, de plus de 150 commerçants essentiellement des populations anglophones dont la plupart sont et/ou accueillent des personnes déplacées originaires des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ravagées par un conflit armé qui dure depuis bientôt 7 ans », a-t-il ajouté.

« C'est pourquoi le MRC en appelle à l'humanisme des autorités municipales dans le règlement de cette situation, en les exhortant à trouver un terrain d'entente avec les compatriotes concernés. La Ville de Yaoundé pourrait par exemple leur donner un autre délai de rigueur conséquent pour leur déguerpissement, afin de leur permettre d'amortir une bonne partie des investissements qu'ils ont réalisés, notamment pour la reconstruction de leurs boutiques sur le site en question. Leur relocalisation dans le chantier abandonné et totalement insalubre du marché d'Etoudi, non seulement leur fait perdre leur clientèle, mais les expose à l'insécurité des agresseurs de tous acabit. Le MRC invite donc les autorités de la Ville à garder l'esprit de dialogue déjà perceptible à travers le report de la date initiale de déguerpissement dans la gestion de ce dossier délicat au point humanitaire », a conclu le président national.