Actualités of Saturday, 9 April 2016

Source: cameroon-info.net

Maurice Kamto sort enfin de son mutisme

Le président du MRC, Maurice Kamto Le président du MRC, Maurice Kamto

Le Président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a publié un communiqué dans lequel il dénonce le «climat de terreur entretenu par le pouvoir et l’ostracisme qui frappe le MRC».

Ci-dessous l’intégralité de son message

Mercredi 6 avril 2016, alors qu’un imprimeur contacté par le CPP, un de ses collaborateurs et un militant de ce parti étaient abusivement séquestrés par le commissaire spécial de l’Arrondissement de Yaoundé V, au motif qu’ils s’apprêtaient à imprimer un document de caractère politique, le Vice président du MRC, M. Emanuel Simh, par ailleurs Avocat au Barreau du Cameroun, et le Professeur Nkou Mvondo, leader du parti Univers, se sont rendus au service de police concerné pour s’enquérir de la situation.

Arrivés sur les lieux, les deux responsables politiques ont été séquestrés à leur tour par la responsable du service pour interrogatoire. Les deux personnalités ont refusé de se soumettre à l’arbitraire.

Après plus de deux heures et de longues palabres entre la responsable du service et sa hiérachie, le Vice président Simh et le professeur Nkou Mvondo ont été libérés. Au moment où ce communiqué est produit, l’imprimeur, son collaborateur et le militant du CPP sont encore séquestrés par la police politique.

Le MRC condamne fermement le climat de terreur institué par le pouvoir depuis quelque temps. Les communiqués de type stalinien diffusés par les autorités administratives de la ville de Douala et de Yaoundé menaçant ouvertement les mouvements politiques opposés au projet de perpétuation du régime par les moyens non démocratiques s’inscrivent dans cette logique de la terreur d’Etat.

Le MRC réaffirme sa détermination à lutter dans le cadre des lois de la République, pour la prise en compte de la volonté des camerounais, librement exprimée au travers des scrutins électoraux adossés sur un code électoral adopté de manière consensuelle.

De même le MRC rappelle que toute modification constitutionnelle qui ne prend pas en compte la modernisation du système électoral et la nécessité d’un consensus national à ce sujet constitue une menace grave pour la paix dans le contexte électoral et post électoral.

Le gouvernement assumera seul et pleine, devant l’histoire, toutes les conséquences de son entêtement actuel à vouloir organiser des consultations électorales, de quelque nature que ce soit, et à modifier unilatéralement la Constitution pour le seul intérêt d’un individu et d’un parti.

Président national du MRC