Interpellé depuis le 1er février 2023, Léopold Maxime Eko Eko ne bénéficie pas des faveurs comme l’auraient imaginé certains camerounais. Sa détention est l’une des plus rude. Selon les informations exclusives de CamerounWeb, il est formellement interdit à la femme de Maxime Eko Eko de rendre visite à son époux. Cette situation est pénible pour la dame qui a peu de nouvelle de lui. Les éléments du SED ont accéléré les investigations depuis que Paul Biya a donné des instructions fermes pour l’ouverture d’une enquête sur l’assassinat de Martinez Zogo.
Selon des sources introduites, Léopold Maxime Eko Eko nie toujours son implication dans l’assassinat de Martinez Zogo. Ses déclarations contrastent avec celles de son adjoint Justin Danwe, Directeur des opérations. Celui aurait reconnu son implication dans l’assassinat de Martinez Zogo. Il dit être le chef du commando qui a prend en filature le journaliste pendant une semaine avant de l’enlever puis l’assassiner. Ce qui est qualifié de crime d’Etat par Reporters Sans Frontières a été aurait été accompli par les moyens de la DGRE. Plusieurs autres éléments de cette direction sont également en détention.
« Le patron du service de contre-espionnage, Léopold Maxime Eko Eko, a lui-même été arrêté. (…) Ce dernier niait encore avoir été mis au courant du projet visant à réduire au silence le présentateur d’Amplitude FM. Pourtant, son propre adjoint, le directeur des opérations spéciales Justin Danwe, a fait une déposition saisissante. Dans des aveux rédigés de sa propre main au cours de son interrogatoire, que RSF a pu consulter, celui qui apparaît comme le chef du commando livre un un récit détaillé du plan macabre mis en place pour faire taire le journaliste. Il reconnaît sa propre implication et assure avoir prévenu son supérieur. Un récit accablant qui démontre que l’homicide relève du crime d’État », rapporte RSF.
Avant son assassinat l’animateur de l’émission « Embouteillages » sur Amplitude Fm a été longuement torturé. Parmi ses bourreaux, figure l’homme d’affaires Amougou Belinga. Il aurait lui aussi donné de violents coups au journaliste. C’est d’ailleurs au sous-sol de son immeuble que Martinez Zogo fut torturé.
« Selon Justin Danwe, Jean-Pierre Amougou Belinga aurait asséné des coups au journaliste dans le sous-sol de son immeuble. L’homme d’affaires aurait alors appelé Laurent Esso, le garde des Sceaux dont il est proche, afin de lui demander quel sort réserver au présentateur radio. D’après ce témoignage, le ministre, un des hommes les plus puissants du régime, lui aurait alors répondu de “finir le travail” pour éviter une nouvelle affaire Paul Chouta, un journaliste laissé pour mort au bord d’une route l’année dernière, après avoir été passé à tabac par un mystérieux commando, qui n’a jamais été identifié », ajoute RSF.