Dans une allure inattendue des événements politiques au Cameroun, Cabral Libii, président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), se retrouve au cœur d'une bataille judiciaire avec des implications profondes pour l'avenir de sa formation politique.

L'accusation vient de Robert Kona, fondateur du PCRN, qui a déposé une plainte devant le Tribunal de première instance du Mayo-Kani à Kaélé (Extrême-Nord). Kona affirme que Libii aurait usé de manœuvres sournoises lors d'une réunion du parti en mai 2019 pour s'emparer du leadership et du contrôle de l'appareil politique du PCRN.

Le tribunal a fixé la date du 4 janvier 2024 pour l'audience, mettant ainsi en lumière une confrontation juridique qui pourrait avoir des répercussions significatives sur le paysage politique camerounais.

Au-delà de l'affrontement personnel entre Libii et Kona, cette affaire soulève des questions cruciales sur le leadership au sein du PCRN. La bataille judiciaire déterminera si Cabral Libii peut maintenir sa position de président du parti ou s'il sera destitué au profit de Robert Kona.

Robert Kona affirme que Cabral Libii a manipulé les circonstances lors de la réunion de mai 2019 pour s'assurer la prise de contrôle du parti. Les détails spécifiques de ces allégations seront examinés de près lors de l'audience, mais Kona insiste sur le fait qu'il a été injustement évincé de la direction du PCRN.

D'un autre côté, Cabral Libii nie catégoriquement les allégations de Kona. Il affirme que son élection à la tête du PCRN s'est déroulée dans le respect des statuts du parti et qu'il a le soutien de la majorité des membres.

Cette bataille juridique survient dans un contexte politique tendu au Cameroun, marqué par des enjeux majeurs. Si Cabral Libii perd la présidence du PCRN, cela pourrait affaiblir son influence politique et redistribuer les cartes au sein de l'opposition camerounaise.

L'issue de cette affaire sera scrutée de près, car elle pourrait non seulement redéfinir la dynamique politique du PCRN mais aussi avoir des répercussions plus larges sur le paysage politique national.