Alors que la présidentielle camerounaise d’octobre 2025 approche, les leaders de l’opposition multiplient les initiatives pour tenter de faire front commun contre le président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982. Cependant, comme le révèle un récent article de Jeune Afrique, les divisions persistent, et les tentatives de coalition peinent à aboutir.

En décembre 2023, Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), a lancé l’Alliance politique pour le changement (APC), espérant rassembler les forces de l’opposition autour de sa candidature. Mais cette initiative n’a pas convaincu tout le monde. Cabral Libii, président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), et Olivier Bilé, leader de l’Union pour la fraternité et la prospérité (UFP), ont préféré créer une plateforme concurrente, l’Alliance pour une transition politique (ATP).

Malgré des débuts prometteurs, l’ATP a connu des défections, certains membres préférant se lancer dans des candidatures individuelles. Akéré Muna, président du mouvement Now, a ainsi choisi d’explorer d’autres alliances, tandis que Joshua Osih, du Social Democratic Front (SDF), a fondé le Cameroon Labor Movement (Calamo), une coalition axée sur les syndicats.

Face à ces divisions, Cabral Libii milite pour des primaires ouvertes, inspirées du modèle vénézuélien, afin de désigner un candidat unique. Mais pour l’instant, l’opposition camerounaise semble plus préoccupée par la surveillance du processus électoral que par la formation d’une coalition solide.