Lors de son traditionnel discours de fin d'année, le président camerounais Paul Biya a été la cible d'accusations sévères quant à la véracité de ses déclarations. L'économiste Joseph Essama a mené une analyse approfondie exposant pas moins de 7 mensonges manifestes proférés par le chef de l'État. De la manipulation des chiffres sur l'inflation à la désinformation sur la situation sécuritaire dans les régions anglophones, Joseph Essama a démystifié chaque déclaration trompeuse du président Biya.

Les fausses déclarations épinglées :

1. Inflation Manipulée : Paul Biya prétend que le gouvernement a stabilisé l'inflation à environ 6,7%. Essama révèle que l'Institut National de la Statistique situe plutôt le taux à 7,5%.

2. Subvention du Carburant : Le président affirme que plus de 1000 milliards de Francs CFA ont été dépensés en 2022 pour la subvention du carburant. Essama réfute cela, citant le Directeur général du Budget qui parle d'une enveloppe globale de 700 milliards.

3. Comparaison des Prix Pétroliers : Biya déclare que les prix au Cameroun sont largement inférieurs aux pays voisins. Essama expose les prix réels de l'essence par pays, révélant un écart significatif.

4. Réduction des Dépenses : Le président annonce une réduction des dépenses de fonctionnement, tandis qu'Essama met en lumière une augmentation prévue des dépenses de personnel et des biens et services pour 2024.

5. Revendications des Enseignants : Biya affirme des efforts méritoires envers les enseignants, mais Essama souligne que le gouvernement évite la question cruciale du statut spécial des enseignants.

6. Amélioration de la Sécurité : Le président soutient une amélioration de la sécurité dans les régions anglophones, mais Essama se réfère au rapport de l'OCHA démontrant que 38,5% des établissements scolaires ne sont pas opérationnels en raison de menaces séparatistes.

7. Installation de Panneaux Solaires : Biya annonce l'installation de 44 000 panneaux solaires, couvrant 40% des besoins en électricité dans les régions septentrionales. Essama souligne que les délestages ont atteint un pic en 2023, selon les populations.